Apple poursuivi pour entente sur le prix des ebooks

publié le 11 avril 2012 à 18h38
(mis à jour le 12 avril 2012 à 0h12)

Les autorités américaines de la concurrence ont lancé des poursuites contre Apple et cinq grands éditeurs, accusés d'avoir «relevé le prix des livres numériques et limité la concurrence» en s'entendant pour contrer le site de vente Amazon. En conséquence, les internautes auraient «payé des dizaines de millions de dollars» de trop pour leurs achats, selon le ministère américain de la Justice.

Selon le Wall Street Journal , Apple aurait persuadé ces éditeurs de changer la façon de fixer le prix des livres électroniques avant le lancement de sa tablette iPad. Jusque là, le principal distributeur d'ebooks était Amazon, avec son lecteur Kindle.

Alors qu'Amazon fixait lui-même le prix des ebooks, vendus pour la plupart à 9,99 dollars, Apple a institué un nouveau système qui laisse les éditeurs fixer eux-même leurs prix, la firme à la pomme se réservant 30% des recettes au passage. En conséquence, le prix des livres numériques a nettement augmenté... et Amazon avait été contraint de réviser ses relations avec les éditeurs.

Le magazine Forbes retrace sur son site toute cette histoire complexe. « Le ministère de la Justice pense qu'Apple a contraint les éditeurs à ne pas accepter que d'autres sites vendent leurs ebooks à un prix inférieur, grâce à une clause dite de la «nation la plus favorisée» insérée dans les contrats, explique l'article. Ce que cela signifie, c'est que les éditeurs peuvent fixer un prix élevé pour leurs ebooks vendus sur la plate-forme iBooks d'Apple, mais refusent de vendre leur contenu à n'importe quel détaillant qui oserait fixer un prix inférieur.»

Le mois dernier, le Wall Street Journal avait déjà indiqué qu'une enquête du ministère de la Justice visait Apple et cinq éditeurs: Simon & Schuster (CBS), Hachette Book Group (propriété du groupe français Lagardère), Penguin Group (Pearson), Macmillan, filiale de l'éditeur allemand Verlagsgruppe Georg von Holtzbrinck, et HarperCollins, filiale de News Corporation, le groupe propriétaire du Wall Street Journal . Selon le quotidien, Simon & Schuster, HarperCollins et Hachette Book Group auraient engagé des discussions pour parvenir à un accord avec les autorités.

De leur côté, les autorités européennes de la concurrence ont également annoncé début décembre avoir ouvert une enquête visant Apple et ces cinq éditeurs internationaux ou leur maison mère.

(Source AFP)

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