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Libération

Arcep

S’assurer du bon fonctionnement technique du réseau mobile et du Net.
par Catherine Maussion
publié le 18 septembre 2012 à 11h19

Sous cet acronyme, se cache le gendarme de l’Internet, des télécoms, et des activités postales : l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Sa mission est celle d’un machiniste : s’assurer que l’entrée du secteur dans le grand bain de la concurrence, décidée en 1995 au sein de l’UE, s’accompagne du développement des réseaux et des services, de leur bon fonctionnement technique, et d’une baisse des prix.

Les débuts ont été sportifs. Ce fut la bataille pour le dégroupage : contraindre France Télécom, l’opérateur étatique, à faire de la place dans ses centraux téléphoniques à des petits nouveaux, que les X Télécoms méprisaient cordialement. Puis, organiser des concours pour distribuer des licences et lancer le mobile. Mission accomplie : la qualité de service s’est accrue, le mobile a déployé de nouveaux réseaux et la fibre optique est en train d’irriguer le pays. En quinze ans, le marché des télécoms a grossi de 50% et les prix ont reculé de 15% (quand ils augmentaient de 25% dans le reste de l’économie). Avant, le consommateur n’avait le choix qu’entre France Télécom et France Télécom. Aujourd’hui, il a le choix entre quatre acteurs, tous français et profitables.

Le passif ? Pour l'UFC-Que choisir, le gendarme a, jusque-là, plutôt bien fait son travail. D'autres trouvent à l'inverse que l'Arcep est trop sensible aux intérêts des consommateurs. L'arrivée tonitruante de Free (3,6 millions d'abonnés en six mois) soutenue par le régulateur, a irrité. D'abord ses concurrents qui doivent en rabattre sur leurs marges, jusqu'au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Après avoir encensé Free ( «il a fait davantage pour le pouvoir d'achat des Français que cinq ans de Sarkozy» ), Montebourg a viré sa cuti, en juillet, face aux menaces de plans sociaux agités par les opérateurs… Une critique en creux de l'Arcep.

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