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Libération

Archos fait baisser le prix de l’ardoise

par Catherine Maussion
publié le 2 mars 2011 à 13h54

Archos met sur le marché trois nouvelles tablettes (7, 8 et 10 pouces), à 99, 129 et 199 euros. Et en promet une demi-douzaine avant l'été. Le concepteur et distributeur français de tablettes tente ainsi de creuser son sillon sur un segment très prisé en cassant notamment «la barrière psychologique des 100 euros» . Face à Apple, qui vise le haut de gamme avec un premier modèle revu encore à la hausse hier, à 509 euros, et qui s'apprête à lancer mercredi un nouvel Ipad, Archos lorgne donc les bourses plus modestes. Et s'engouffre dans le bas du marché.

Pour ce faire, il a donc créé une marque, Arnova (Ar pour Archos et Nova pour nouveau), a raconté hier, Henri Crohas, le PDG d'Archos. Sa cible ? Les grandes surfaces généralistes en France et dans les pays émergents. Autre pas franchi vers la démocratisation du produit, les tablettes pourront aussi être développées sous marque blanche (Tesco, Auchan et Carrefour ont déjà leurs modèles). Signe que c'est un bien un produit maison, il y aura au dos du produit la mention «Designed by Archos».

Mais Crohas, fier de son équipe de développeurs et d'ingénieurs, continuera de développer ses tablettes sous la marque Archos. L'idée : leur réserver la primeur de l'innovation. Dans ses labos, Archos travaille déjà sur la génération suivante, la 9, «une tablette 3G d'un type tout à fait nouveau» , a confié hier le patron. Aucun des modèles de tablettes proposés par Archos ne se connecte pour l'instant au réseau 3G. Elles tournent avec du WiFi et fonctionnent pour la plupart sous le système d'exploitation Androïd. «Pour nous, le gros du marché des tablettes se situera en dessous de 300 euros» , estime Crohas. Un pari bien engagé pendant Noël : Archos aurait vendu plus d'une tablette sur cinq, 22% selon l'institut GFK. Et le premier trimestre ne faiblit pas. La société, qui mise sur des ventes de 50 millions de tablettes en 2011, assume son choix stratégique : s'immiscer au cœur d'un marché hyperconcurrentiel.

Paru dans Libération du 1 mars 2011

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