On connaissait déjà son potentiel informatif ou sa capacité à amuser ses abonnés. Il faut désormais compter sur Twitter en tant qu'outil de collaboration entre exilés du monde entier. Les récents évènements volcaniques ont donné naissance à une vague de solidarité chez les habitués du réseau de microblogging.
Pour la blague, on se contentera du simple, sobre, quoiqu'un poil répétitif « Et les avions, ils volcans ? » . Pour l'information, il suffit de suivre le fort bien nommé #ashtag (tag de poussière) pour suivre l'actualité liée au volcan. Les abonnés au compte de Michel Reilhac , directeur du cinéma à Arte France et corporate en toutes situations , ont également pu suivre son retour Istanbul-Paris à travers son livetweet en car, minibus et voiture, à travers la Turquie, la Serbie ou l'Allemagne. Twitter fournit donc d'étonnants témoignages, comme toujours, mais permet également une entraide entre followers.
Ils se regroupent sous les hashtags, ces codes permettant de rassembler des recherches simplement, #roadsharing (covoiturage) ou #getmehome (ramenez moi chez moi). "Ils", ce sont ceux qui ne peuvent pas rentrer. Des milliers de passagers dont les vols ont été annulés et qui sont dans l'impossibilité de rentrer chez eux. Twitter a permis une entraide entre les camarades de détresse proposant formules de covoiturage, qu'il s'agisse de propositions ou de recherches . Dans un autre registre, certains utilisateurs proposaient gracieusement des chambres aux oubliés de l'aéronautique sous la recherche #putmeup . De quoi trouver des offres de logement éphémère à Edimbourg, Londres ou Dublin.
Sur Facebook, le nuage de cendre du volcan en est déjà à plus de 6000 fans sur sa page . De quoi se dire que finalement, il n'est peut-être pas si mal aimé que ça, le Eyjafjallajökull.