Breaking Bad, des webisodes avant la saison 2

La deuxième saison de la série culte, encore inédite en France, débute cette semaine aux Etats-Unis. Sur le Net, le buzz grimpe.
par Alexandre Hervaud
publié le 4 mars 2009 à 16h05
(mis à jour le 4 mars 2009 à 19h28)

C'était incontestablement le chouchou de notre dossier Séries : Y'a plus d'saisons , réalisé en avril dernier. On décrivait alors Breaking Bad , incroyable programme de la chaîne américaine AMC créé par Vince Gilligan (pilier de X Files ), comme une tragi-comédie : «Derrière cette expression, aujourd'hui galvaudée, il y a l'idée de créer une tension, de jouer sur deux genres contradictoires. Un exercice d'équilibriste sur lequel la première saison repose. Et excelle.»

Breaking Bad raconte en effet les mésaventures d'un prof de chimie loser atteint d'un cancer et couvert de dettes, qui décide de dealer de la drogue pour subvenir aux besoins de sa famille (une femme un peu envahissante, un fils handicapé, un beau-frère flic et beauf, une belle-soeur kleptomane). Dans le rôle principal de Walter White, Bryan Cranston (le père, dans Malcolm ) est extraordinaire et n'a pas volé l'Emmy Award reçu pour son interprétation.

Alors que les sept épisodes de la première saison n'ont toujours pas trouvé preneur en France, symbole ultime de la frilosité des diffuseurs locaux (Canal+ compris), la saison 2 débutera le 8 mars prochain aux Etats-Unis. La chaîne du câble AMC s'est inspiré de ses concurrentes, notamment ABC ( Lost ), en mettant en ligne six webisodes originaux . En 3 ou 4 minutes, on retrouve avec plaisir les personnages dans des situations cocasses, appétissant amuse-bouche avant le plat principal. On retiendra particulièrement le webisode Good Cop/Bad Cop , sur la vie sexuelle très procédurière de beau-frère de Walter, sans oublier l'efficace The Break-In , avec sa réplique déjà culte : «Tu pensais que j'aurais un crochet à serrure fourré dans le cul ?» . A retrouver (en anglais) ci-dessous.

AMC a également lancé un site interactif, Walt's Warning (l'avertissement de Walt), qui plonge l'internaute dans la peau d'un quidam kidnappé par un Walter à bout de nerfs. En vue subjective, on assiste impuissant aux remontrances du professeur-dealer. Seule possibilité : bouger la tête, de gauche à droite, avec le curseur de la souris. Un détail, certes, mais amusant. On croise les doigts pour que cette saison ne nous déçoive pas (gare au syndrome Californication ), tout en espérant -- un peu naïvement-- qu'une diffusion française soit enfin annoncée prochainement.

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