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Libération
Interview

Cobra et son rayon delta bientôt au cinéma

par Bruno Icher
publié le 29 janvier 2011 à 0h00

Alexandre Aja a 33 ans. Fanatique de cinéma et de BD, il est devenu réalisateur comme son père, Alexandre Arcady. En 2010, il a signé son troisième film aux Etats-Unis, Piranha 3D, après la Colline a des yeux, remake d'un classique de l'horreur de Wes Craven, et Mirrors avec Donald Sutherland. Signe particulier, il travaille en tandem avec Grégory Levasseur qu'il a rencontré sur les bancs de l'école, à 10 ans.

«En ce moment, je travaille sur plusieurs projets dont un me tient particulièrement à cœur puisqu'il relève de la nostalgie de l'enfance. Il s'agit de l'adaptation de Cobra, le pirate de l'espace, d'après le manga japonais qui passait à la télé dans les années 80. Ça m'a autant marqué que la Guerre des étoiles. Je travaille avec Grégory Levasseur puisque nous regardions tous les épisodes ensemble et c'est pour nous une nouvelle étape de notre amitié. Nous avons donc acquis les droits et, en ce moment, nous écrivons le script. Cela nous paraît tellement facile et fluide que, paradoxalement, c'en est presque angoissant. Car c'est un projet énorme, bien plus important que tout ce que j'ai fait jusqu'à présent, avec un budget sans doute de plus de 100 millions de dollars (73 millions d'euros). J'adorerais que cela puisse se faire, mais il faut que nous trouvions les partenaires.

«Par ailleurs, je produis le film que va réaliser Grégory, un remake de Maniac, film d'horreur de William Lustig de 1980. Cela nous amuse beaucoup, car l'histoire se déroule à New York de nos jours, qui est devenue la ville la plus sûre du monde, une sorte de Disneyland en totale opposition avec ce qu'elle était en 1980. Et nous allons balancer un maniaque dans tout ça qui va nous rappeler de bons souvenirs. Le tournage devrait commencer à l'automne.

«Enfin, j'ai plein d'autres projets, très loin d'aboutir mais qui traduisent mes envies du moment. Par exemple, j'aimerais beaucoup adapter la BD Blacksad de Juan Díaz Canales et Juanjo Guarnido, où tous les personnages sont des animaux. Je suis aussi sous le charme de ce que je lis, ce que j'écoute ou ce que je vois au cinéma. Ces derniers temps, j'ai été très impressionné par Dog Pound, le film de Kim Shapiron, et j'ai aimé l'intelligence de Faites le mur de Banksy. Sinon, je ne trouve pas le temps, hélas, de finir deux excellents romans : la Peau froide d'Albert Sánchez Piñol et Sukkwan Island de David Vann, qui feraient l'un et l'autre de très bons films.»

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