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Libération

Cybercriminalité : Microsoft joue les policiers informatiques

publié le 27 mars 2012 à 12h00

Microsoft prend désormais les devants pour lutter contre les criminels du net: armé de mandats judiciaires, il déploie sa propre police d'intervention pour saisir des logiciels à l'origine de piratage à grande échelle. Ainsi, vendredi, deux serveurs utilisés par des cybercriminels ont été saisis en collaboration avec les forces de police, dans le cadre d'une campagne de lutte contre les escroqueries en ligne.

Selon le New York Times , Le groupe informatique se félicite d'avoir «mené avec succès une action mondiale coordonnée contre certaines des organisations criminelles informatiques les plus notoires, qui nourrissent la fraude par internet et les vols d'identité» . Ces crimes nuisent à la confiance des utilisateurs d'ordinateurs, et par extension à la réputation de son système d'exploitation Windows, utilisé dans une majorité de postes informatiques dans le monde.

Une équipe d'intervention menée par Microsoft s'est appuyée sur des lois conçues pour lutter contre la mafia afin d'obtenir des mandats de saisie des serveurs aux Etats-Unis, qui étaient situés l'un en Pennsylvanie (Est) et l'autre dans l'Illinois (Nord) et qui servaient à contrôler des ordinateurs infectés par un virus. Une parade juridique qui, à défaut d'avoir servi à arrêter les criminels, permet de faire cesser leurs activités en mettant la main sur les ordinateurs à l'origine de leurs actions.

Ces serveurs ont introduit dans des millions d'ordinateurs un virus capable de copier des numéro de comptes et des codes secrets bancaires, des données qui ont permis de voler pour 100 millions de dollars en ligne sur les cinq dernières années, d'après des documents de justice. Quelque 13 millions d'ordinateurs ont été infectés par «le réseau de zombies Zeus», ou «botnet Zeus» du nom du code informatique sur lequel repose le virus.

Microsoft, qui dispose d'une unité interne de «lutte contre le crime numérique» , a notamment collaboré pour son raid de vendredi avec l'Association américaine des groupes de paiements électroniques.

Il y a six mois Microsoft avait démantelé un autre réseau d'ordinateurs infectés, soupçonné d'avoir été utilisés pour de nombreuses activités y compris diffuser des spams, pour des arnaques boursières en ligne ou dans le cadre de l'exploitation sexuelle d'enfants, et avait poursuivi en justice le propriétaire d'un domaine en ligne utilisé pour en contrôler les activités.

(AFP)

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