Déni d'Archos, épilogue

par Catherine Maussion
publié le 14 octobre 2011 à 16h52
(mis à jour le 14 octobre 2011 à 17h02)

Archos, le retour. Après avoir été bouté de l'offre Etudiant (la tablette à 1 euro par jour pendant deux ans ) lancé par Orange avec la bénédiction des pouvoirs publics, André Crohas, la patron d'Archos, revient dans le jeu, au bras de Bouygues Télécom. Il fallait voir la jubilation de ce patron, trouve-tout de l'électronique, d'être adoubé enfin par un opérateur pour accéder à la visibilité. Lui aussi va donc bénéficier des campagnes de promotion du Ministère de l'Enseignement supérieur, avec sa tablette, la 80 G9 qui, dit-il, «n'a rien à envier à la Galaxie Tab de Samsung, si l'on se situe dans le monde Androïd» .

Crohas, au lendemain de l'annonce conjointe d'Orange et de Laurent Wauquiez, le ministre de l'enseignement supérieur avait sorti le bazooka : « Cette histoire est choquante. Nous sommes le dernier fabricant français d'électronique grand public. Le deuxième, derrière Apple, en part de marché pour les tablettes en Europe. Et voilà le gouvernement qui dit aux étudiants de France et de Navarre : "achetez américain [ndlr, Apple] ou achetez coréen [ndlr, Samsung] !" » . Il est tout miel à présent. Vantant le coût minoré de son offre : 66 centimes au lieu de 1 euro pour celle d'Orange. Alors que Bouygues Telecom insiste, de son côté, sur la connexion 3 G+, (1 Go), dont le débit sera seulement réduit après épuisement du forfait, et non coupé comme c'est le cas pour Orange, sauf à acheter très cher des mégaoctets supplémentaire (3 euros les 100 Mo).

Crohas a dû ravaller au passage sa promesse d'une offre à 50 centimes d'euros, qu'il se disait capable de monter. En revanche, il n'y aura pas de limite pour fournir la demande -- Orange a fixé la sienne à 10 000 tablettes. A comparer aux deux millions d'étudiants. Juste l'obligation de justifier d'une inscription dans un cycle d'études supérieures. «C'est comme si on offrait aux étudiants la tablette (prix public 298 euros, clé 3G intégrée compris), et qu'ils ne payaient que la connexion 3G» , explique Crohas. Sous le boisseau aussi, sa critique d'un couple tablette-connexion 3G limite inutile, alors que les amphis, les résidences étudiantes, et l'environnement sont largement WiFi.

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