Critique

«Dirty Sexy Money», riche et cynique

Série. Début sur Canal + de la saga de la famille Darling qui ferait presque oublier les Ewing de «Dallas».
par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS
publié le 23 octobre 2008 à 6h51

La famille Ewing ? Des Schtroumpfs. Le méchant JR ? Un petit nain en terre cuite. Et leur fortune, nom d'un derrick ? De la petite monnaie. Oublié les ploucs texans, place à la famille Darling, super riche, super cynique, super barrée. Au milieu de ces loups il faut bien un agneau : c'est Nick George (Peter Krause, le Nate de Six Feet Under) qui s'y colle. Jeune avocat idéaliste (triple pléonasme), il accepte de prendre la suite de son père tout juste disparu, et de devenir l'avoué de la famille Darling. Ce qui, on s'en doute, va lui apporter plein d'embêtements. Car dans la famille Darling, il y a les parents (Jill Clayburg et Donald Sutherland, terribles), mais surtout les enfants. Un prêtre, Brian (Glenn Fitzgerald), naturellement flanqué d'un lardon illégitime. Un sénateur en devenir, Patrick (William Baldwin), las entiché d'une superbe Carmelita, autrefois Carmelito, ce qui va légèrement contrecarrer ses plans politiques. Karen, serial divorcée et amoureuse de Nick. Et les jumeaux Jeremy et Juliet, respectivement sosies de Pete Doherty et Paris Hilton.

Car Dirty Sexy Money est une série qui cligne de l'œil - au point de caster, pour le rôle du gynéco de la famille Darling, Ted Shakelford, qui campa Gary Ewing dans Dallas. Au point de se payer des pleines pages de pub au moment de l'emprisonnement de la vraie Paris Hilton indiquant «We love Paris. The Darling Family.» Marrant. Comme la série (créée par Craig Wright, déjà à l'origine de Six Feet Under) qui se laisse gentiment regarder sans que pour autant on grimpe aux rideaux. Fussent-ils en lamé or.

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