Dixit : «Et ça vous fait rire ?»

Sélection de déclarations entendues, hier et aujourd'hui, lors des débats, à l'Assemblée nationale, autour du projet de loi « relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet ».
par Astrid GIRARDEAU
publié le 22 juillet 2009 à 15h51
(mis à jour le 22 juillet 2009 à 15h52)

Sélection de déclarations entendues, hier et aujourd'hui, lors des débats, à l'Assemblée nationale, autour du projet de loi « relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet ».

«La reproductibilité du numérique, son intangibilité, du moins à grande échelle, sa vocation à dépasser les frontières, nous amènent à un monde d’une autre dimension. La création, maintenue dans un cadre qui date de Beaumarchais, a perdu ses repères.»

_ Serge Blisko ( Troisième séance du 21/07/2009)

«Monsieur le ministre, selon un proverbe grec, « celui qui pille avec un petit vaisseau, on le nomme un pirate, celui qui pille avec un grand navire s’appelle un conquérant ». Vous êtes en charge de penser le changement de la culture : pensez aux créateurs plutôt qu’aux conquérants !»

_ Aurélie Filippetti ( Seconde séance du 21/07/2009)

«Et ça vous fait rire ?»

_ Jean Mallot (Première séance du 22/07/2009)

«Pour moi, le message du Conseil constitutionnel est clair : on peut suspendre un accès à internet, mais pas n’importe comment et surtout pas pour n’importe quoi. Ce texte n’a donc aucune chance, selon moi, d’être promulgué, car il se heurtera une seconde fois à l’obstacle du Conseil constitutionnel.»

_ Lionel Tardy ( Seconde séance du 21/07/2009)

« Y a-t-il quelqu’un de l’UMP pour défendre le texte ?»

_ Martine Billard ( Seconde séance du 21/07/2009)

«La loi n’est pas encore votée que, ce soir, au journal de vingt heures, France 2 a donné 400 moyens de la contourner.»

_ Philippe Tourtelier ( Troisième séance du 21/07/2009)

«Il faut bien voir que la liberté est liée à un minimum de sécurité, et donc de règles qui permettent de sanctionner notamment un certain nombre de dérives, car des dérives, il y en a.»

_ Michèle Alliot-Marie ( Seconde séance du 21/07/2009)

«Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage.»

_ Jean-Pierre Brard ( Seconde séance du 21/07/2009)

«Je crois qu'il y a des grands-mères qui font très bien la différence entre un coquelicot et une feuille de haschich.»

_ Martine Billard (Première séance du 22/07/2009)

«Lorsque l’on télécharge légalement – ce que je fais très souvent –, ce n’est plus 99 centimes que l’on paie, mais souvent 1,29 euro ! Tous les passionnés de musique feront vite le calcul : au moins 18 centimes pour l’État, et seulement quatre pour le créateur. N’est-ce pas là le premier scandale ? N’est-ce pas cette question qu’il faudrait approfondir lorsque l’on prétend défendre la création ?»

_ François Brottes ( Troisième séance du 21/07/2009)

«Si vous regardez les falaises d’Étretat, madame la ministre, que voyez-vous ? Que la mer en a eu raison, puisque dans la falaise, il y a un trou, qui donne d’ailleurs cet arc magnifique.»

_ Jean-Pierre Brard ( Seconde séance du 21/07/2009)

«Deux minutes pour présenter un amendement, c’est peu – un speed dating en quelque sorte.»

_ Christian Paul ( Troisième séance du 21/07/2009)

«Nous sommes évidemment favorables à tout nouveau mode de financement de la création, mais laissons le ministre mener sa réflexion avant de nous engager plus avant dans ce type de propositions innovantes !»

_ Franck Riester ( Seconde séance du 21/07/2009)

«Tout ça pour ça !»

_ Claude Greff (Première séance du 22/07/2009)

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