Elysee.fr copie-colle la Maison Blanche

par Erwan Cario
publié le 29 mars 2010 à 18h00
(mis à jour le 30 mars 2010 à 10h37)

Le cahier des charges était précis et imposant : faire tout pareil qu'Obama. Du coup, au moment de la mise en ligne, dimanche soir à minuit, rien d'étonnant à ce qu'il reste quelques petites coquilles. Le site de la présidence de la République française, elysee.fr , a donc fait peau neuve. Et pour tout ceux qui ont déjà fait un tour sur whitehouse.gov , c'est un léger sentiment de copier/coller qui prédomine. Même menu bleu surplombé du logo au centre, même bannière tournante, même découpage en trois colonnes égales, même placement du moteur de recherche (petite différence, celui choisi par l'Elysée, Exalead, est français), on aurait bien du mal à lister toutes les ressemblances. Le plus troublant étant sans doute l'image de fond. Couleur gris clair, représentation de la partie supérieure de la façade du bâtiment, et angle de vue, tout est identique. À ce niveau-là, on frise l'incident diplomatique pour plagiat.

On peut aussi remarquer le petit bloc «Restez connecté(e)s» consacré à l'aspect social du site qui comprend cinq cases avec des liens (Facebook, Flickr, un compte Twitter n'ayant jamais servi , etc.), et trois qui sont vides . Pourquoi trois cases vides ? Pour y ajouter d'autres logos subtilement grisés, de quoi atteindre les huit liens présents dans le bloc «Stay connected» de la Maison blanche.

Mais pour les anglophones mal-voyants qui voulaient, ce matin, connaître le parcours de Nicolas Sarkozy en version audio, c'était une jolie surprise capable d'égayer un morne lundi. Malheureusement, la nouvelle ayant rapidement fait le tour de Twitter, la fonctionnalité «écouter» a disparu du CV en anglais du Président of ze franche république (même si le bouton est resté). Nous avions heureusement pris le soin d'enregistrer la chose.

À part ça, le site a coûté 100000 euros, comme l'a expliqué le conseiller Nicolas Princen au Figaro , et il est là pour «plus de pédagogie, plus d'exhaustivité, plus de neutralité» . «Oui, nous pouvons», aurait-il conclu.

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