L'Europe compte 31% de joueurs actifs

par Sébastien Delahaye
publié le 30 mai 2008 à 10h49

L'institut d'étude Nielsen a publié en début de semaine une longue étude sur les usages du jeu vidéo en Europe en 2008 , commandée par la fédération européenne des logiciels interactifs (responsable de la classification PEGI présente sur les jaquette). L'étude a été effectuée auprès de 6000 personnes entre 16 et 49 ans dans 15 pays d'Europe. Environ 30% des sondés sont des femmes. L'étude ne fait pas de grande révélations, mais ses résultats restent intéressants.

Ainsi, 31% des sondés en moyenne se considèrent comme des «joueurs actifs». Une proportion qui décroît avec l'âge, et qui est globalement plus importante chez les hommes que chez les femmes. La surprise vient en revanche de la principale plateforme de jeu, pourtant régulièrement donnée pour morte par les éditeurs de jeux vidéo: le PC, toujours devant pour 66% des joueurs (contre, certes, 72% en 2007). Les nouvelles consoles commencent à percer: la DS est en tête, possédée par 22% des sondés (et plus présente chez les femmes que chez les hommes), suivie par la Wii (19%), la Playstation 3 (17%), la Xbox 360 (16%) et la PSP (15%). La Playstation 2 reste la plus populaire des consoles, utilisée par 42% des joueurs, mais largement en baisse par rapport à 2007. 70% des joueurs interrogés indiquent également se servir de leur console pour leurs usages multimédias (DVD, Internet...). Côté jeux, près des trois quarts des joueurs européens achètent entre un et six titres par an. Plus surprenant: le joueur moyen possèderait 36 jeux, tandis que les plus passionnés en possèdent 67.

Environ 15% des joueurs sondés disent jouer plus de 10 heures par semaine. Là encore, la proportion augmente chez les hommes, notamment de moins de 25 ans. 56% des répondants affirment jouer entre une et cinq heures par semaine. Le «fun» reste la principale raison d'être des jeux vidéo (pour 47% des joueurs), devant la relaxation (23%). Mais les jeux vidéo ont également un aspect de socialisation pour les moins de 25 ans, selon l'étude. Ceux qui ne jouent pas, ou qui jouent peu, citent comme principal obstacle le manque de temps. Seuls 3% des non-joueurs trouvent les jeux vidéo «trop violents» .

Les joueurs ne font cependant pas que ça: 66% disent passer du temps avec des amis pour d'autres activités; 40% passent également plus de quinze heures par semaine sur le web... Dans l'ensemble, l'étude indique que les jeux vidéo restent derrière le fait de passer du temps avec des amis et d'autres occupations de loisirs, comme la télévision ou la musique. En revanche, une majorité de sondés pense que les jeux vidéo stimulent plus l'esprit que les autres loisirs. Par ailleurs, les parents joueurs sont nombreux (plus de 80%) à jouer avec leurs enfants. Plus de la moitié surveille également les jeux que pratiquent et achètent leurs enfants. 93% des joueurs interrogés indiquent au passage reconnaître les recommandations d'âge du PEGI présentes sur les jaquettes européennes de jeux vidéo. Les autres symboles (indicateurs de violence, de présence de langage grossier, de drogue, de contenu sexuel...) du PEGI sont en revanche moins identifiés.

Du côté des usages de jeu, 62% des joueurs estiment que le multijoueur fait partie des jeux. Le jeu en ligne fonctionne particulièrement auprès des adolescents (70% d'entre eux le pratiquent), notamment masculins. Ceux-ci préfèrent les jeux à plusieurs, notamment de sport ou de rôle. Les filles jouent également en ligne, mais plutôt en solo, et à des petits jeux en Flash .

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