Facebook donne son réseau à la science

par Emilie MASSEMIN
publié le 2 mai 2012 à 18h32
(mis à jour le 2 mai 2012 à 18h34)

Facebook comme registre international des donneurs d'organes ? Son fondateur, Mark Zuckerberg, a annoncé la création d'un nouveau type de statut nommé «Organ Donor » (donneur d'organe), dans un communiqué mis en ligne mardi 1er mai. Ce statut n'est pour le moment disponible qu'aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais pourrait bientôt s'étendre à d'autres pays -- très probablement dans les prochaines semaines en France, d'après Facebook France.

Dans son communiqué, le P-DG du groupe rappelle qu' « aujourd'hui, plus de 114 000 personnes aux États-Unis, et des millions tout autour du monde, attendent pour la transplantation de cœur, de rein ou de foie qui sauvera leur vie. Nous croyons que, si vous dites tout simplement aux gens que vous êtes donneur d'organes, le pouvoir du partage et de la connexion pourra jouer un rôle important » , déclare-t-il.

La fédération France des ADOT (Associations pour le don d'organes et de tissus humains) salue l'initiative, tout en soulignant qu'elle n'offre qu'une solution partielle à la pénurie d'organes. «Cette initiative du fondateur de Facebook est très généreuse, mais elle ne sera réellement utile que si elle éveille une réflexion sur le don d'organe et si elle encourage les gens à évoquer le sujet avec leurs proches , estime Marie-Claire Paulet, présidente nationale de la fédération ADOT. Nous espérons qu'elle dirigera les internautes vers des sites spécialisés où ils pourront s'informer, en particulier sur les lois relatives au don d'organe qui sont très différentes d'un pays à l'autre.»

En France, la loi se fonde sur le «consentement présumé» du défunt. Autrement dit, si la personne décédée n'a pas signalé qu'elle voulait donner ses organes mais n'est pas inscrite sur le registre national des refus, l'hôpital peut faire des prélèvements sur son corps. Les proches disposent cependant d'un droit de veto et peuvent refuser cet acte -- d'où l'importance d'indiquer à sa famille si l'on souhaite être donneur, que ce soit via les réseaux sociaux ou «dans la vraie vie».

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