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Libération

Google Maps joue la carte participative

par Astrid GIRARDEAU
publié le 21 novembre 2007 à 15h02

Google Maps, le site de localisation géographique en ligne, fait un pas dans le participatif en permettant désormais aux utilisateurs d’intervenir directement sur les données. Un pas cependant timide, car ici pas d’ouverture à la Wikipédia, les actions restent très encadrées. Et, pour son lancement, la nouvelle fonctionnalité est limitée aux utilisateurs enregistrés chez Google, résidant aux Etats-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande.

Quand un utilisateur s’aperçoit qu’une localité n'est pas ou mal renseignée, il peut désormais l'éditer, en la complétant ou modifiant ses informations. Par exemple, pour déplacer le marqueur d'un lieu, il suffit, dans sa bulle d'information, de cliquer sur «Edit», puis sur «Move MarKer», de déplacer le marqueur, puis d'enregistrer. Les nouvelles données du lieu apparaissent alors en ligne, mais les utilisateurs ont toujours accès à l'information originale, renseignée par Google, via un lien «Show original». (voir la vidéo de présentation ci-dessous).

Si l'utilisateur peut modifier à loisir les données sur sa maison ou son lieu de travail, il n'a par contre pas accès à toute une liste de localités, comprenant les hôpitaux, les bâtiments officiels et toutes les entreprises inscrites à Local Business Center , le service professionnel de Google Maps. De plus, si l'utilisateur déplace un marqueur de plus de 200 mètres de son emplacement original, il faut que le déplacement soit approuvé par un modérateur avant qu'il apparaisse en ligne.

L'objectif pour Google Maps est de faire corriger par les utilisateurs les erreurs, et surtout d'enrichir sa base de données d'informations de localités. Sur son site, il raconte explicitement ainsi : «nous voulons organiser l'information mondiale, et qu'elle inclue votre quartier. Mais vous le connaissez mieux que nous, alors maintenant vous pouvez aider à vous assurer que le monde entier puisse le voir correctement.» Et invite chacun se sentir concerné via un spot (voir ci-dessous) et un texte sur leur blog intitulé «Think globally, mark locally» ( Pensez globalement, marquez localement ). Très enthousiaste, Seth LaForge, ingénieur chez Google Maps raconte ainsi : «placer des marqueurs peut carrément être addictif. J'ai passé des heures en utilisant Street View à localiser des entreprises et des maisons, puis à déplacer leurs marqueurs.»

Concernant les abus, Google rassure qu'en plus du filtre de 200 mètres et de l'accès à l'information originale, un lien Report abuse est prévu pour signaler un texte à leur service de modération.

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