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Libération

Bug de Google: Quel impact ?

par Astrid GIRARDEAU
publié le 4 février 2009 à 16h44
(mis à jour le 5 février 2009 à 10h41)

Samedi dernier, Google s'est arrêté de fonctionner pendant moins d'une heure. Victime d'une erreur humaine, pour toutes les requêtes, entre 14h27 et 15h25 GMT, dans ses versions du monde entier, le moteur de recherche affichait un message d'avertissement. Le cabinet d'études AT Internet Institute a analysé l'impact de ce bug historique sur le trafic Internet. Des chiffres qui manquent un peu de limpidité.

AT Internet Institute (anciennement Xiti Monitor) a ainsi réalisé une étude sur le trafic entre 15h et 17h, heure de Paris (GMT +1), des 32 470 sites web qu'elle suit. Elle note assez logiquement une chute «rapide mais progressive» des visites issues de recherches effectuées sur Google (voir le schéma ci-dessus). Le niveau le plus bas est atteint entre 15h59 et 16h10, avec -91,2%.

Mais alors, même au moment le plus bas, d'où viennent les 8,8 % de «visites issues d'une recherche effectuée sur Google» ? Pourquoi cela n'est pas tombé à 0 % ? Nous avons contacté AT Internet Institute, qui n'a pas su nous répondre. Nous avons soumis l'hypothèse que le résidu de connexions pouvaient venir de Google News (qui, lui, est resté actif dans un certain nombre de pays), des liens sponsorisés, ou de Google Reader, le lecteur RSS. «Ce sont des hypothèses que l'on peut envisager , nous a-t on répondu, mais nous ne pouvons pas vous affirmer que ce sont les bonnes» . Avant de s'excuser à mi-mot : ils ont été très sollicités pour sortir rapidement des chiffres relatifs au bug. Une nouvelle étude, qui devrait paraître les jours prochains, apportera peut-être la réponse à notre question.

«Il est relativement inquiétant de se dire qu'une seule erreur humaine puisse venir mettre en péril l'activité centrale de Google, activité a priori la plus sécurisée. Espérons que celui-ci tire les conséquences de ce fâcheux bug pour mieux lutter contre ses propres failles, ou que le marché prenne réellement conscience des limites d'une telle situation monopolistique…» , conclue l'institut dans un communiqué .

Parallèlement, dès samedi, Amsterdam Internet Exchange, point d'échange de trafic entre les fournisseurs d'accès Internet d'Europe, montrait une baisse dans la consommation de la bande passante d'environ 30 Gbits par seconde pendant le bug.

Maj 05/02/2009 : Dans les visites «issues d’une recherche effectuée sur Google» sont comptabilisées tous les sites de Google (Google News, Google Images, etc.). Aussi, selon AT Internet, dans certains pays, le moteur affichait le message d'alerte, mais permettait encore d'accéder aux sites. Les liens sponsorisés étaient également actifs. Et sur cette période, l'institut a constaté une augmentation des clics sur les liens sponsorisés.

L'institut dit donc ne pas pouvoir expliquer dans le détail ces chiffres, mais que cela est dû à un ensemble de paramètres, notamment le fait que la "panne" n'a pas été uniforme partout au même moment.

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