Greenpeace va au charbon contre Facebook

par Alexandre Hervaud
publié le 16 septembre 2010 à 14h24
(mis à jour le 16 septembre 2010 à 16h23)

Accéder à sa musique, ses fichiers, ses photos depuis n'importe où via le Net, c'est l'objectif premier du cloud computing (informatique dans les nuages), référence à la dématérialisation complète et le stockage à distance de données, des services extrêmement énergivores. Les réseaux sociaux en sont un exemple parmi d'autres, et Facebook s'attire désormais les foudres de Greenpeace, très critique vis à vis de sa politique énergétique.

Comme le déclare une sympathique petite vidéo d'animation avec sa voix off (en anglais) de petite fille espiègle, Facebook ne privilégie pas vraiment les énergies propres et renouvelables pour alimenter ses centres de données, notamment celui de Prineville dans l'Oregon. Dans ce dernier cas, l'électricité y est fournie par PacificCorp, une entreprise utilisant le charbon comme source d'énergie ! D'où le jeu de mot plutôt amusant de Greenpeace, qui qualifie Facebook de «so coal network» ( coal voulant dire charbon en anglais) au lieu de «social network» :

La vidéo n'a pas trop fait rire Techcrunch qui s'interroge sur le bien fondé de traiter Zuckerberg de «nerd» . Greenpeace (qui réunit au passage plus de 600 000 fans sur Facebook ) a transmis au jeune patron du site une lettre ouverte dans laquelle Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, s'alarme des choix de Facebook et avance quelques propositions pour l'entreprise. Parmi elles, citons l'abandon des fournisseurs d'électricité obtenue par exploitation du charbon, le choix de lieux d'installation permettant d'utiliser des énergies renouvelables, la publication des quantités de gaz émis pour faire fonctionner l'entreprise. Sans oublier la promotion de ces avancées écolos à destination des 500 millions d'utilisateurs du réseau.

Facebook n'a semble-t-il pas donné suite aux doléances de Greenpeace pour l'instant... La sortie américaine imminente du film de David Fincher sur la création de Facebook, The Social Network (voir son récent trailer intéractif ), étant sans doute plus préoccupante actuellement pour la réputation de Zuckerberg. Nul doute que la médiatisation naissante de la campagne de Greenpeace devrait bientôt aboutir à un communiqué très vert du réseau social.

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