«Inception» : mise en bouche en BD sur le Net

par Alexandre Hervaud
publié le 15 juillet 2010 à 18h27

Actuellement, une question titille plusieurs blogs et sites cinéphiles US : Inception , le dernier film à gros budget de Christopher Nolan ( Memento, The Dark Knight ) fera-t-il un bide outre-Atlantique, où il sort demain (mercredi prochain en France) ?

Cette question n'est pas motivée par une appréciation négative du film, qui, contrairement au Dernier maître de l'air de Shyamalan, n'a pour l'instant reçu que -- ou presque-- des éloges. Un concert de louanges auquel on peut nous même d'ores et déjà contribuer car, pour avoir vu le film, c'est peu dire que Nolan signe avec ce blockbuster inventif son meilleur opus. Seul gros film estival basé sur une idée originale (et non un remake, reboot, suite, etc.), Inception se pose déjà comme un costaud mix entre le Heat de Michael Mann et le premier Matrix de frères Wachowski, avec un casting impeccable et plusieurs visions dantesques jusque là inédites sur grand écran.

Reste à pouvoir vendre au grand public un film de braquage se déroulant dans plusieurs «rêves» imbriqués les uns dans les autres, Inception partant du postulat que moyennant une certaine technologie, il est possible de s'introduire dans les rêves d'une personne pour y voler des secrets. Ou, dans le cas du film, pour y introduire une idée inventée («inception», en anglais, signifie création) afin de manipuler sa victime. Sans doute motivé par une volonté d'activer une communauté de fans, mais également d'exposer l'univers du film, avec ses règles et les pratiques peu orthodoxes de ses personnages, Inception débarque avant sa sortie sur le Net sous la forme d'un prequel en bande dessinée.

DR

Baptisé The Cobol Job et hébergé par Yahoo , ce comic book de 36 pages (disponible en version pdf, mais plus appréciable en lecture «guidée» sur Yahoo) a été écrit par Jordan Goldberg, par ailleurs co-producteur du film. On y suit les mésaventures de Cobb, le héros du film incarné par DiCaprio, et de son camarade Arthur (Joseph Gordon-Levitt) en mission dans «la tête» d'un ingénieur à la recherche d'un mot de passe. La première scène du film découle directement des évènements évoqués dans la BD, même si sa lecture n'est pas du tout impérative pour apprécier l'introduction d' Inception . Uniquement disponible en anglais pour l'instant, The Cobol Job ne devrait a priori pas bénéficier d'une traduction française dans l'immédiat.

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