Info Libération: Pflimlin fusionne les rédactions de France 2 et France 3

par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS
publié le 11 septembre 2012 à 21h01
(mis à jour le 8 octobre 2012 à 20h28)

Selon nos informations, le président de France Télévisions Rémy Pflimlin a annoncé en fin d'après-midi la fusion des rédactions de France 2 et France 3. Il a fait part de sa décision lors d'un comité central d'entreprise à 17 heures aujourd'hui.

Pflimlin n'a pas parlé de fusion, lui préférant le mot d' «intégration» mais c'est du pareil au même. Il s'agit de rassembler en une seule «news factory», et sous l'autorité de Thierry Thuillier le directeur de l'info de France Télévisions, la rédaction de la Deux, la rédaction nationale de la Trois (qui conçoit le 19/20 ainsi que le Soir 3 ) et, dans un second temps, celle de RFO. A la présidence de France Télévisions, on indique que, «dans les faits, cette fusion a déjà eu lieu avec la constitution de l'entreprise unique: les contrats des journalistes de France 2 sont les mêmes que ceux de France 3: il y aura toujours des gens pour travailler pour telle ou telle édition mais aussi des gens qui travaillent pour toutes les éditions y compris numériques. » La direction affirme qu'il s'agit de «renforcer l'identité de chaque édition» et qu'aucune ne sera supprimée, ni sur France 2, ni sur France 3. Précisant même que «le maintien des éditions nationales sur France 3 est non-négociable» .

Joint par Libération , Patrice Machuret, président de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3, qui avait organisé en mai dernier un référendum interne, est abasourdi: «Ça confirme nos inquiétudes et ce qu'on redoute depuis des mois. Dans l'histoire des entreprises, il n'y a jamais eu de fusion sans casse sociale. Et je crains que ce soit la fin d'une histoire, la fin d'une signature particulière, celle de la rédaction nationale de France 3.» Pour Machuret, la présidence de France Télévisions a pris cette décision avec «l'aval de la tutelle: la gauche va faire ce que la droite n'a pas jamais osé faire.» De son côté, Antoine Chuzeville du syndicat des journalistes (SNJ) de France Télévisions dénonce une «catastrophe» , et de poursuivre «c'est une mauvaise nouvelle pour nos rédactions, pour le service public et le pluralisme» . Des assemblées générales sont prévues dès demain à France Télévisions.

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