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Libération

Jean-Luc Delarue présente son cancer à la presse

L'animateur de France 2 a organisé une conférence de presse pour annoncer sa maladie et couper court aux rumeurs.
par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS
publié le 2 décembre 2011 à 18h48

« Voilà mon histoire .» C'est ainsi que, à la manière de toutes les émissions de témoignage qu'il a présentées dans sa carrière, Jean-Luc Delarue a ouvert la conférence de presse organisée à la hâte à France Télévisions pour annoncer à la petite trentaine de journalistes rassemblés qu'il souffre d'un cancer de l'estomac et du péritoine.

Jusqu'alors, on évoquait une occlusion intestinale, laquelle lui a fait annuler par deux fois l'enregistrement de son show lacrymal Réunion de famille . Mardi dernier, France 2 avait annoncé que l'émission était tout bonnement supprimée. Là, l'animateur précise le moindre détail jusqu'à la lie: « J'avais très mal au ventre, en fait j'avais mal au ventre depuis un an et demi ». Il raconte sa douleur: «Un indice de 7 à 9 mais on s'habitue à tout, n'est-ce pas» . Il détaille son hospitalisation: « On m'a retiré quatre litres d'eau du ventre, j'ai cru que j'allais sortir l'après-midi et puis non ». Visiblement éreinté, il ajoute avoir déjà entamé une chimiothérapie qui devrait durer «six à neuf mois».

L'ambiance est de plomb au septième étage de France Télévisions où Jean-Luc Delarue organise sa confession publique. Dans l'assistance, des journalistes pleurent. Bizarrement, le patron de RTL Christopher Baldelli, qui du temps où il dirigeait France 2, a connu l'animateur, est présent: «Jean-Luc m'a demandé d'être là» , explique-t-il à Libération . Delarue explique sa volonté de médiatiser sa maladie par le fait que «certain paparazzi» courait depuis quelques jours les rédactions afin de monnayer son dossier médical. «Je suis un cancer comme les autres, ni plus, ni moins», affirme Delarue.

Au bout de dix minutes, la conférence de presse, en présence du président de France Télévisions Rémy Pflimlin, est terminée. Jean-Luc Delarue la conclut ainsi: «On ne vit que deux fois» . Allusion à l'autre vie, celle qu'il a brûlée par les deux bouts à coups d'alcool et de cocaïne avant de l'expier dans une tournée de prévention de la drogue dans des lycées et en camping-car. « Fatigué » dit-il, Delarue s'asseoit. Sous les applaudissements de la salle.

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