La Syrie débranchée du Net

publié le 29 novembre 2012 à 17h42
(mis à jour le 29 novembre 2012 à 17h43)

Selon deux sociétés américaines informatiques surveillant le trafic des données sur le réseau -- Akamai et Renesys --, la Syrie est aujourd'hui privée d'internet. Le trafic est brutalement tombé à 12 heures et 26 minutes heure locale selon les mesures de la société Renesys, qui fait un rapport de surveillance sur son blog .

«Les 84 blocs d'adresses IP en Syrie ne peuvent plus être atteints, privant de fait le pays d'internet» , constate Renesys, en précisant que son équipe va enquêter sur la coupure et publiera les informations disponibles.

Disant redouter une offensive, des rebelles syriens avaient auparavant rapporté que des réseaux de communication avaient été coupés jeudi dans plusieurs régions du pays, notamment à Damas. L'AFP a pour sa part constaté qu'internet et les communications téléphoniques, notamment via les portables, étaient coupés dans la capitale, le fournisseur internet évoquant un problème technique. Un militant qui se trouvait dans la Ghouta orientale, au cœur des combats, a affirmé que seule la connexion internet via satellite fonctionnait dans cette région, l'armée cherchant à en déloger les rebelles qui y ont installé leurs bases arrière.

Pour leur part, les Comités locaux de coordination (LCC), un important réseau de militants qui animent la contestation de manière pacifique à travers la Syrie, ont fait état d'une «coupure des communications et d'internet dans la plupart des régions de Damas et de sa banlieue, faisant craindre que le régime criminel syrien ne prépare quelque chose. [...] Les LCC tiennent le régime pour responsable de tout massacre qui sera commis en Syrie après (cette coupure).»

L'agence officielle syrienne Sana a par ailleurs interrompu ses transmissions à la mi-journée.

Les rebelles accentuaient jeudi la pression sur l'armée dans le Nord de la Syrie en lançant un assaut contre l'une de ses dernières bases, juste avant un rapport sur la guerre civile en Syrie de l'émissaire international Lakhdar Brahimi devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

(avec AFP)

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