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Libération

La venue de Miro

Première version stable de Miro, le logiciel libre et gratuit de lecture des vidéos du net.
par Sébastien Delahaye
publié le 14 novembre 2007 à 15h30

Après des mois de préparatifs, la toute première version stable de Miro est sortie sur le net ce matin. Créé avec le soutien de la Fondation Mozilla (qui a développé le navigateur web Firefox), Miro est un logiciel de lecture de films et de vidéos. Il se place directement, et volontairement, en concurrence de Joost , la nouvelle start-up des créateurs de Kazaa et Skype, qui vise à déplacer la télévision vers l'ordinateur. Tandis que Joost diffuse du contenu télévisé professionnel (et principalement en anglais) via quelques accords avec des ayants droit, Miro a choisi une solution bien plus ouverte. Le logiciel, libre et gratuit, permet à l'utilisateur de lire et les vidéos présentes sur son disque dur, et pratiquement toutes celles présentes sur le net.

Une fois installé, Miro se propose d'indexer l'ensemble des vidéos de son ordinateur. Il indique ensuite à l'utilisateur des sélections de «channels», des ensembles de podcasts regroupés par thématique. Un annuaire de podcasts vidéo est également proposé. Surtout, le moteur de recherche de Miro intègre directement Youtube, Dailymotion, Revver, Google Video et les autres. Le logiciel permet de télécharger les vidéos de tous ces services, pour les regarder tranquillement, un peu plus tard et en plein écran. Le tout, contrairement à Joost, sans publicité additionnelle. Les anglophones pourront par ailleurs lire sur le site de Miro une attaque en règle peu commune contre Joost, sous la forme d'un comparatif. La ligne parlant de la «mission» de chaque logiciel est particulièrement explicite: pour Miro, il s'agit de «l'accès libre et de la distribution ouverte à tous» ; pour Joost, cette mission est «inconnue» . Et Miro de préciser que «l'entreprise précédente [Skype, ndlr] a été vendue à Ebay.»

Pour cette première version, Miro, comme Joost, reste encore hélas un peu trop dépendant du contenu anglophone. L'annuaire de podcasts contient bien quelques émissions en français, mais est encore loin de l'exhaustivité. Et le logiciel lui-même souffre parfois de petites imperfections de traduction. Des petits soucis qui n'ôtent toutefois rien à l'intérêt de Miro, qui permet de centraliser dans un petit logiciel l'utilisation de la vidéo, qu'elle vienne de films ou du web.

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