Le #hacker de @Twitter arrêté

par Erwan Cario
publié le 24 mars 2010 à 20h12

Pour lui, c'était avant tout un défi. Et il ne s'en cachait pas. En juillet dernier, celui qui se fait appeler Hacker Croll défrayait la chronique après avoir réussi à pirater l'interface d'administration de Twitter, le site de micro-blogging ( lire l'article ). A l'époque, le Français avait envoyé plusieurs captures d'écran à différents blogs. Suite à une enquête de plusieurs mois de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCCLTIC) en collaboration avec le FBI, il a été arrêté, en début de semaine, dans le Puy-de-Dôme.

Il avait opéré de manière plutôt classique, en profitant des systèmes de rappel de la messagerie de Yahoo.fr. Il avait réussi à s'introduire dans la boîte mail d'un employé, fouillé un peu et récupéré une série de mots de passe. Loin de se cacher, il avait même expliqué point par point la démarche au site Zataz.com . Il avait aussi prétendu être en possession de numéros de cartes bleues, de contrats confidentiels, de numéros de téléphones, d'emploi du temps, de grilles de salaires et autres informations confidentielles récupérées en hackant des boîtes mail (notamment celle de la femme d'Evan Williams, co-créateur de Twitter). Précisons tout de même qu'il n'a jamais cherché à tirer profit de ces informations.

La polémique avait aussi porté sur le relais que Hacker Croll avait trouvé auprès de certains grands blogs technologiques comme TechCrunch, qui avait publié les captures faites par le pirate. De son côté, Twitter avait réagi plutôt sereinement : « C'est un peu comme avoir son tiroir à sous-vêtement dévalisé. Embarrassant, mais en même temps son contenu ne surprendra personne » . Evan Williaws avait même précisé : « la plupart des informations sensibles recueillies étaient de nature personnelle, et non professionnelle » . Ce qui n'a pas empêché les services de police de prendre l'affaire très au sérieux. Hacker Croll a été placé en garde à vue au SRPJ de Clermont-Ferrand.

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