LeWeb'10, flocon s'explique

par Alexandre Hervaud
publié le 8 décembre 2010 à 16h17
(mis à jour le 8 décembre 2010 à 19h20)

«Euh... you go to LeWeb ?» . On se sent con à poser la question à ce brave homme errant comme nous au milieu de la plaine Saint-Denis, et encore plus con d'être perdu dès l'arrivée alors que les panneaux LeWeb sont omniprésents dans les parages. Le compagnon d'infortune se révèle être un venture capitalist suisse, la réponse à la question initiale est donc évidente, il va lui aussi à LeWeb .

CC BY SA Ecrans

Après avoir montré patte blanche (les pass sont passés au rayon-truc utilisé pour authentifier les billets de banque, carrément), on rentre dans le hall central du bâtiment, where the magic happens (oui, LeWeb étant une conférence française entièrement anglophone, même quand deux frenchy papotent ensemble sur scène, on se permettra des incursions linguistiques au cours de cet article). Dieu merci, c'est un papier d'ambiance qui nous a été suggéré par notre chef adoré à qui l'on souhaite un bon anniversaire, et non une analyse poussée des promesses du secteur qu'on serait bien en peine de produire. En même temps, les speakers et autres VIP conviés au bouzin ont plutôt l'air relax aussi :

CC BY SA Ecrans

LeWeb, c'est d'abord une networking orgy , où tout le monde est prêt à dégainer sa carte de visite plus vite que Eastwood son pétard dans un Sergio Leone. C'est aussi le seul endroit connu en France où une majorité de gens s'adressent aux autres par le biais d'un objectif de caméra, qu'il s'agisse d'une grosse bécane pro ou d'un mini truc HD prisé par les blogueurs/podcasteurs. C'est aussi une série de conférences all in english que la plupart des gens ici ne suivent pas ou presque, bien qu'ils aient payé dans les 1000 euros pour en être. Attends, on n'est pas venu ici pour voir un truc que n'importe quel pékin peut voir gratis en live sur son ordi via Ustream , quoi.

As seen on Internet -- CC BY SA Ecrans

L'important, c'est de serrer des paluches, et repartir avec des goodies. So far , pour nous : le petit sac transmis dès l'entrée à la presse avec un bonnet (bien vu, il neige comme jamais, c'est Apocalypse Snow dehors, y'a plus de taxi ni de bus pour rentrer, on va finir tous bloqués comme dans The Mist , sauf qu'ici les monstres sont déjà à l'intérieur), un porte carte, des M&Ms;, auxquels se sont rajoutés des stickers piochés à droite et à gauche, du chocolat suisse et un stylo Google (son algorithme de fabrication est top secret, l'encre peut-être utilisée pour gribouiller sur des journaux et ça, les patrons de presse n'aiment pas trop). Sur Twitter, pendant ce temps, 100% des gens présents au Web tweetent, mais leurs tweets représentent 2% des tweets hashtagués #LeWeb , les 98% restant étant soit des spambots t'invitant à aller voir une vidéo gratuite pas très nette, soit des trolls capables de dire du mal d'une initiative aussi courageuse.

Rassurez-vous quand même, on n'est pas venu non plus ici pour ingérer toute sorte de mets et breuvages à l'oeil non plus, du moins pas que : belle rencontre ce matin avec Mitchell Baker , la présidente de Mozilla Foundation (entretien bientôt sur Ecrans.fr) avec qui l'on a parlé notamment de pandas rouges. Signalons que l'interview a été interrompu par le moment epic WTF du matin : Loic The Meur, sur scène, en Oiseau Coléreux , (du nom de ce jeu pour smartphone qui cartonne). Une vision qui risque de hanter pas mal de gens pour pas mal de temps.

maj : le joli [LOLtoshop de Lapin Blanc ]

Le stand des confrères de France Télévisions était assez instructif, quelques semaines après la parution de la charte des éditeurs français sur la télé connectée ...

CC BY SA Ecrans

Démonstrations des services interactifs, explications de la stratégie des chaînes sur ce nouvel outil, et propositions indécentes (genre faire le zouave sur un fond vert en présentant la météo pour finir ensuite sur YouTube , par exemple) sont au programme.

CC BY SA Ecrans

Le bâtiment abritant les start-up regorge sans aucun doute des Facebook, Twitter et autre Foursquare de demain, mais traverser sous la neige l'espace qui nous sépare de lui s'apparentant à une mission pour Bear Grylls , on va éviter de bouger et rater sans doute l'occasion de dire enfin quelque chose d'intéressant dans cet article.

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