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Libération

Les Echos s'ancrent dans l'électronique

par Frédérique Roussel
publié le 12 septembre 2007 à 18h55
(mis à jour le 12 septembre 2007 à 19h14)

Le quotidien Les Echos se décline désormais sur un nouveau support. Leur «epaper» a été lancé officiellement ce matin, en première mondiale selon Philippe Jeannet, directeur des Editions électroniques. Il permet aux utilisateurs de lire le journal sur une plateforme numérique.

Deux modèles de «readers» sont proposés. Le premier (176 grammes, 8 mm d'épaisseur, 18,8 cm sur 11,8 cm), adapté par Ganaxa, s'actualise avec une clé USB sur son ordinateur. Il donne accès à l'intégralité du journal reformaté spécifiquement, à un fil de dépêche AFP et à des réactualisations toutes les heures. Prix de l'abonnement annuel: 649 euros. L'autre modèle, du néerlandais Irex , ex-filiale de Philips, (389 grammes, 21,7 cm sur 15,5 cm), propose des livres grâce à des accords avec des éditeurs (Nathan, Pearson Educatin, Flammarion, Le Guide du Routard et M21), à une librairie «epaper» d'un millier d'ouvrages sur lesechos.fr . Il est également utilisable en notebook avec un stylet et en lecteur Pdf. Réactualisabe grâce à une clef USB, il dispose en plus d'une une connexion WiFi. Prix de l'abonnement annuel: 769 euros. L'abonné à ces readers paient évidemment plus que pour l'édition papier (416 euros) ou web (365 euros). Les Echos comptent actuellement 70000 abonnés papier et 25000 abonnés à la version électronique payante depuis 1997. Les propriétaires d'autres readers , 10000 machines en circulation dans le monde, peuvent aussi souscrire un abonnement de 365 euros.

Par rapport aux premiers livres électroniques lancés au début du siècle, il ne sont pas rétroéclairés. C'est l'encre électronique, mise au point au Massachussets Institute of technology (MIT), la Mecque de la recherche high tech basée à Boston, qui est incluse dans des écrans développés par Philips. Cette technologie permet un contraste naturel au moins équivalent à celui d'un papier journal. On peut feuilleter, en cliquant sur une languette ou avec une molette. La machine dispose par ailleurs d'une autonomie qui permet de lire plusieurs milliers de pages.

Deux cent personnes sont d'ores et déjà abonnées au epaper à la suite d'une souscription lancée au printemps. Mais l'objectif est d'en convaincre de 1500 à 2000 d'ici la fin de l'année. Le financement repose sur les abonnements et la publicité, calquée sur celle du web. Le projet est également de réaliser un kiosque «100% epaper» avec des confrères de la presse nationale. Belles machines, mais encore loin de la feuille souple, attendue à l'horizon 2009.

A lire également sur Ecrans.fr :

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