Les pirates font Boink

Nouveau piez-de-nez de The Pirate Bay contre l'industrie musicale.
par Sébastien Delahaye
publié le 30 octobre 2007 à 12h16

La semaine dernière, la police britannique fermait, à la demande de l' IFPI ( International Federation of the Phonographic Industry ) le site oink.cd et arrêtait son créateur, relâché depuis. Oink.cd était une communauté fermée de plusieurs dizaines de milliers de membres se partageant des albums musicaux sur le net avant leur sortie dans le commerce. De quoi fâcher les producteurs. Bien qu'il n'ait hébergé aucun fichier, se contentant de proposer des liens, le créateur du site, dont l'identité n'a pas été révélée, est accusé de violation de droit d'auteur et de contrefaçon. Les utilisateurs semblent eux hors de danger pour le moment, le site n'ayant pas gardé trace des connexions.

Mais cette fermeture ne devrait pas marquer la mort définitive du site. Oink.cd redirige depuis le week-end dernier vers une curieuse page contenant un dessin de gaufre et une un lien vers une recherche sur Google : «what to use instead of oink» (ce qu'on peut utiliser à la place d'Oink). Et Google propose alors une une longue liste de sites proposant des fichiers musicaux piratés. Autrement dit, Google fait ce qui était reporché à Oink par l'IFPI. Ce pied-de-nez est dû au toujours facétieux The Pirate Bay . Le site suédois, connu pour son militantisme contre les sociétés de droits d'auteurs, ne compte d'ailleurs pas s'arrêter là. D'ici quelques jours, The Pirate Bay devrait mettre en ligne le site boink.cd. Il s'agira d'un site proposant le même service qu'Oink, mais repartant de zéro.

Ce nouveau coup de The Pirate Bay (qui avait singé les Oscars en début d'année avec le site Oscartorrents.com, entre autres) devrait achever d'irriter l'IFPI... dont The Pirate Bay a récemment racheté le nom de domaine, pour en faire la Fédération Internationale des Intérêts des Pirates (International Federation of Pirates Interests, IFPI). The Pirate Bay reste malgré tout à l'abri des poursuites pour l'instant, grâce à la protection de la loi suédoise sur les droits d'auteurs.

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