Piratage: Prince voit pourpre

Le chanteur accuse Youtube, Ebay et The Pirate Bay de pirater ses oeuvres.
par Sébastien Delahaye
publié le 14 septembre 2007 à 15h28

Le chanteur Prince s'est lancé hier soir dans une nouvelle croisade en attaquant les sites Youtube, Ebay et The Pirate Bay. Il reproche à Youtube d'héberger des clips vidéos de ses morceaux, à The Pirate Bay de proposer en téléchargement ses œuvres et à Ebay de vendre des produits contrefaits. L'artiste semble prendre l'affaire très au sérieux: des plaintes ont été déposées tant aux Etats-Unis qu'en Grande-Bretagne, et un cabinet d'avocats spécialisés a été embauché en Suède pour s'occuper spécialement de The Pirate Bay. Le site suédois, l'un des hauts lieux du piratage mondial, est connu pour résister aux pressions et menaces diverses.

La réaction de The Pirate Bay ne s'est d'ailleurs pas faite attendre: «Nous avons probablement reçu des demandes de retraits de fichiers , a déclaré Peter Sunde, alias «brokep», l'un des administrateurs du site, mais nos filtres anti-spam se sont chargés de les supprimer.» De côté de Youtube et d'Ebay, les réponses sont logiquement bien plus policées. Chez Ebay, on indique vouloir «travailler avec Prince pour supprimer du site tout objet illégal» . «La plupart des ayants droit comprennent que nous respectons les droits d'auteurs , signale Zahavah Levine, représentant légal de Youtube. Nous travaillons tous les jours pour mieux gérer leurs œuvres. Nous avons des partenariats avec des labels majeurs qui comprennent l'intérêt de Youtube pour communiquer avec les fans.»

L'attaque de Prince reste en tout cas plutôt surprenante. Les artistes laissent généralement le soin à leur maison de disque (ou à la RIAA, qui gère les intérêts des majors américaines de la musique) de gérer les affaires de droits. D'autant que le chanteur s'était illustré ces dernières années en distribuant ses chansons sur Internet, ou, tout récemment, en offrant gratuitement son nouvel album avec un quotidien britannique (Mail on sunday). Une initiative qui avait irrité les disquaires locaux et sa maison de disques, Sony BMG, qui a décidé de ne pas mettre en vente l'album outre-Manche.

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