Cartographie

Les routards du web #2 : Lost in GPS

OpenStreetMap, sorte de Wikipédia de la cartographie, redessine le monde sous licence libre depuis 5 ans, rue après rue. Ecrans.fr va tenter d’apporter une petite pierre à l’édifice. Aujourd’hui, on essaie de trouver le bon appareil GPS pour enregistrer le tracé des routes.
par Camille Gévaudan
publié le 21 juillet 2009 à 16h34
(mis à jour le 27 juillet 2009 à 18h08)

Deux ou trois routes, facile à dire, mais lesquelles ? La région parisienne en général et mon quartier en particulier semblent déjà très bien cartographiés. Stations de métro, sens uniques, rue piétonnes, espaces verts : le principal y est.

La documentation du wiki et les contributeurs aguerris conseillent aux débutants de commencer par les endroits qu’ils connaissent le mieux, et d’y ajouter des «points d’intérêt» – ou POI – qui complèteront la carte et permettront de se familiariser avec le projet. Ça paraît raisonnable, mais je ne peux m’empêcher d’être un peu déçue. La perspective de tagger des boîtes aux lettres et des parkings à Vélib’ sur une carte déjà toute faite me séduit beaucoup moins que celle d’une virée en voiture, en communication directe avec un satellite.

Après quelques vagabondages sur la carte, je découvre une lacune qui titille la fierté de mes racines lorraines. Là où aurait dû se trouver Sarrebourg, sous-préfecture de la Moselle et destination de mon prochain week-end barbecue-en-famille, il n'y a rien. Même la RN4 est coupée net à l'entrée de la non-ville, pour repartir mystérieusement quelques kilomètres plus loin. C'est la mission qu'il me fallait : ce week-end, Sarrebourg va passer au «track logging» et n'aura plus à rougir face à Niderviller, patelin voisin de 1200 âmes, qui frime avec sa dizaine de rues et son cimetière !

Sarrebourg sur OpenStreetMap. Il y a la gare, c'est déjà ça.

Il s’agit maintenant de préparer le matériel. Les explications du «Beginner’s guide» francophone sur l’enregistrement d’itinéraires étant assez elliptiques («Une fois les données collectées...»), j’ai imaginé dans ma grande naïveté que cette étape était si simple qu’elle pouvait se passer d’explications. Je cherche donc la fonction «enregistrement» sur mon appareil, et ne la trouve pas. Ç'aurait été trop simple. Je retourne alors sur le wiki et découvre peu à peu la partie cachée de l’iceberg...

  1. Mon appareil, qui est en réalité un PDA agrémenté d’une antenne et d’un logiciel de navigation, ne figure pas dans la longue liste des GPS et de leurs fonctionnalités, et la page sur Palm OS ne m’avance strictement à rien.
  2. Une autre page, trouvée un peu par hasard grâce au moteur de recherche, m’apprend que je dois télécharger et installer moi-même un logiciel capable d’enregistrer des tracés, et m’en fournit une petite liste.
  3. Je visite le site Internet de chacun d’entre eux pour savoir s’il est compatible avec mon Palm, comprendre comment il s’installe et vérifier que les données peuvent être enregistrées en .gpx, le format utilisé pour éditer les cartes OpenStreetMap.
  4. J’en télécharge trois qui m’inspirent confiance en pensant garder, après essais, le plus simple d’utilisation.
  5. Aucun ne marche. L’antenne GPS se déconnecte dès que je lance un autre logiciel que ViaMichelin, avec lequel elle était vendue.
  6. Profond désespoir.

Et le pire, c’est qu’il ne semble exister aucun grand forum d’entraide dans lequel mes problèmes auraient déjà été rencontrés par d’autres débutants déroutés, et les solutions déjà apportées par la communauté bienveillante. Celui-ci est un QG d’experts et de développeurs dans lequel je n’ose pas exposer mes ennuis matériels de newbie, et celui-là semble désert. Et puis je suis impatiente.

Je finis par opter pour une solution un peu lâche mais beaucoup moins galérigène : ranger le PDA et trouver quelqu'un à qui emprunter un vrai GPS.

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Les épisode précédents :

OpenStreetMap, les routards du web #1 : A la carte !

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