Linux : Le journal d’un novice #1

Quand on utilise Windows depuis 15 ans, est-ce bien raisonnable d'aller voir ailleurs? Jour après jour, le parcours initiatique d'un passage au système libre Linux. Aujourd'hui, premier contact.
par Erwan Cario
publié le 18 juillet 2008 à 15h38
(mis à jour le 22 juillet 2008 à 0h53)

Pas de «Microsoft», encore moins de «Windows», au démarrage, ça fait tout bizarre, quand même. A la place, on a le droit à un «Ubuntu» sur fond noir du meilleur goût. La machine que j'ai reçu est livrée avec Ubuntu 7.10 version Gnome. Oups... On va s'arrêter deux secondes là-dessus, je sens que je vais perdre les 95% de lecteurs qui ne sont pas familiers avec Linux (sur Ecrans.fr, 76% utilisent Windows, 18% Mac et 5% Linux).

Linux est en effet disponible sous différentes distributions. Etant un projet libre et open-source, tout le monde a en effet le droit de proposer le système d'exploitation avec sa propre sélection de logiciels préinstallés (ne me demandez pas plus de détails, hein?). C'est ce qu'on appelle une distribution. Ubuntu en est une, mais on en trouve d'autres, comme RedHat, Debian ou Mandriva. Après le «7.10». Tout le monde a déjà vu ce genre de numéro derrière le nom d'un logiciel. Avant le point, c'est le numéro de version majeure. Et après le point, le numéro de mise à jour de cette version. Mais ces farceurs de chez Ubuntu ne font pas comme tout le monde. «7.10» veut en fait dire que cette version date d'octobre 2007 (10/07). Il vont même jusqu'à lui donner un petit nom d'animal. Cette version s'appelle «Gutsy Gibbon» (gibbon fougueux). A chaque nouvelle version la première lettre de l'animal et de l'adjectif progresse d'une lettre dans l'alphabet. Des farceurs, je vous dis. Pour finir «Gnome». Non seulement il existe donc plusieurs distributions de Linux, mais à l'intérieur de celle d'Ubuntu, on trouve différentes interfaces de travail (organisation des menus, des icônes, effets visuels, etc.). A part Gnome, on peut donc choisir Kde ou Xfce (pour les vieilles machines pas très puissantes) et une interface adaptée aux besoins de l'enseignement (Edubuntu).

Ubuntu 7.10 version Gnome, donc. A la première connexion, il me demande juste de choisir un identifiant et un mot de passe et de définir mon pays et mon fuseau horaire. Trois clics plus tard, je découvre l'interface. Sobre, elle semble fonctionnelle. L'utilisateur de Windows que je suis n'est pas vraiment perdu. Un menu "Applications" pour avoir accès aux programmes. Firefox est accessible directement. Un menu «raccourcis» qui permet d'ouvrir l'explorateur de fichiers avec des liens directs vers des répertoires “Photos”, “Vidéos”, “Musique”. Presque trop familier tout ça. Enfin, un menu système qui permet d'avoir accès aux fonctions du type “Panneau de configuration”. Mon réseau Wifi est repéré tout de suite. Je rentre la clé de sécurité, et hop, c'est connecté.

Il doit y avoir un piège. Si c'était vraiment aussi simple, plus personne n'utiliserait Windows.

A lire également :

_ - Linux : Le journal d'un novice, prologue

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