Linux: Le journal d'un novice #4

Quand on utilise Windows depuis 15 ans, est-ce bien raisonnable d’aller voir ailleurs ? Jour après jour, le parcours initiatique d’un passage au système libre Linux. Aujourd’hui, des nouveaux logiciels.
par Erwan Cario
publié le 23 juillet 2008 à 17h05
(mis à jour le 24 juillet 2008 à 18h07)

Jusqu'ici tout va bien. Mais un système d'exploitation ne sert pas à grand chose sans les logiciels qui vont avec. Comme je l'ai expliqué dans un épisode précédent , une distribution arrive avec son lot d'applications déjà installées. Et c'est vrai qu'un Ubuntu tout nu peut répondre tel quel aux besoins de pas mal d'utilisateurs. Un navigateur, une suite bureautique, un lecteur vidéo, un logiciel de retouche d'image, une boîte mail, un gestionnaire de photos... Si je file ça à ma mère, elle est tranquille pour un bon bout de temps. Mais bon, j'ai mes (mauvaises) habitudes. Il me faut mes softs à moi.

En haut à gauche de l'écran, il y a un menu, "Applications". Bien pratique ce menu. «Bureautique», «Internet», «Son et vidéo», les logiciels sont bien rangés à leur place. Tout en bas de ce menu, il y a marqué «Ajouter/Supprimer...». Ma longue expérience informatique m'a au moins appris un truc : «Ajout/suppression de programmes», qu'on trouve dans le panneau de configuration, ne sert en fait qu'à désinstaller des logiciels. Pour l'instant, ce n'est pas mon cas. Bon, comment je fais, moi, pour les installer, mes logiciels?

Au détour d'une conversation, on me dit «lance le gestionnaire de paquets, tu vas voir, c'est simple» . Le gestionnaire de quoi? Le menu exact s'appelle «Gestionnaire de paquets Synaptic». Gloups. Je me disais aussi que c'était trop simple, cette histoire.

Les paquets, finalement, ce n'est pas bien compliqué. Ce sont tout simplement des bouts de logiciels, ou des logiciels entiers. L'intérêt du gestionnaire, c'est de gérer ce qu'on appelle des “dépendances”. C'est-à-dire qu'un logiciel, pour fonctionner, peut avoir besoin qu'un autre logiciel soit déjà installé. Par exemple, si vous voulez installer une voiture, le gestionnaire va s'assurer que vous avez déjà les roues. Et si ce n'est pas le cas, il les installe avec. Et il fait de même avec les essuie-glaces. Par exemple... Je sais, je ne suis pas très bon pour les métaphores.

Mais bon, tout ça ne répond pas à la question principale. Je les trouve où, ces logiciels? Il faut bien que j'aille les récupérer quelque part. «Va dans le moteur de recherche du gestionnaire» , me répond-on. Ok. Je recherche donc "vlc", du nom du célèbre lecteur vidéo. Une liste s'affiche. je trouve "vlc" dans la liste. Je double-clique. J'appuie intuitivement sur "Appliquer". Et hop, le téléchargement se lance (il va chercher où? J'en sais fichtre rien), puis l'installation. «Les modifications on été appliquées» .

Ça fait vraiment une impression étrange d'être étonné à ce point après tant d'années passées devant un écran d'ordinateur. Je n'ai rien eu à aller chercher. Rien à télécharger sur le bureau, à dézipper, à exécuter, à choisir entre «Installation standard» ou «Installation personnalisée», à valider trois fois, à supprimer les fichiers d'installation qui ne servent plus à rien. Rien de tout ça. Vlc est là, dans le menu «Applications», n'attendant qu'un clic de ma part pour se lancer.

Et puis j'ai comme un doute. Et si «Ajouter/Supprimer...» servait aussi à... Non, quand même pas. Je veux en avoir le cœur net. La fenêtre s'ouvre. Une liste interminable de logiciels avec des étoiles de popularité, classés par genre, un moteur de recherche, et une petite case à cocher devant chacun. Miro ? trois clics plus tard, il est installé. Azureus? Pareil. J'ai même installé un jeu d'échec en 3D que je ne lancerai sans doute jamais, comme ça, rien que pour admirer le processus encore une fois.

Et Picasa, hop, allez, plus vite que ça ! Ah non... Il n'est pas là, Picasa.

A lire également :

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