«Je suis ravi, à l'occasion de ma conférence LeWeb, qui aura lieu à Paris les 9 et 10 décembre, de vous faire un petit résumé des différentes tendances qui se produisent en ce moment dans la Silicon Valley, à San Francisco, où j'ai déménagé depuis deux ans. La première, et aussi le thème cette année, ce sera le Web en temps réel.» C'est dans une vidéo et dans son style, un poil suffisant, que, début octobre, Loïc Le Meur présentait la problématique au cœur de sa nouvelle conférence .
Aujourd'hui et demain, dans les locaux du CentQuatre à Paris, 2 000 personnes venues du monde entier - des entrepreneurs, business angels, capitaux-risqueurs, sociétés du Net et blogueurs - vont venir échanger, nouer des partenariats et faire des affaires autour du Web en temps réel.
Symbolisée par Twitter, cette notion, en pleine mutation, désigne à la fois un nouvel outil et une nouvelle forme de communication de l’immédiat. L’intérêt pour les marques et services présents au LeWeb 09 (dont, bien sûr, Seesmic, la société de Le Meur), c’est que cet «écosystème» permet la création de communautés ouvertes et en temps réel. En marge des débats «Twitter-Facebook, qui va gagner la bataille ?» et «Comment les géants Google, Microsoft et MySpace vont-ils réagir ?», on parlera également de mobilité, de culture du gratuit et de micropaiements.
Mais place aux invités phares de cette sixième édition. Lors de discours de cinq minutes ou lors des débats, vont se succéder les fondateurs ou dirigeants Jack Dorsey (Twitter), Chad Hurley (YouTube), Marissa Meyer (Google), Jean-Philippe Courtois (Microsoft), Mike Jones (MySpace) ainsi que les éditorialistes vedettes Michael Arrington (TechCrunch) et Robert Scoble (Scobleizer), Sa Majesté Rania de Jordanie (pourquoi donc ? Parce que très connectée sur Internet, avec plus d'un million d'abonnés à son compte Twitter , précise l'organisateur) et l'auteure et blogueuse américaine Violet Blue, d' Open Source Sex , célèbre podcast consacré à la sexualité.
De plus, sont également prévus des ateliers (organisés par Google, Facebook, PayPal et… Danone), une « DemoZone » pour exposer ses nouveaux produits ou encore un « start-up stage » qui verra s'affronter les applications développées par des start-up dans l'espoir de remporter un joli trophée en cristal. Et surtout d'être remarqué par un financier potentiel.
Pour les retardataires, il reste encore quelques entrées à 1 995 euros (oui, mais pour les deux jours). Et pour les fauchés, toutes les conférences seront retransmises en direct sur le Web . «L'une des particularités , expliquait l'organisateur, lundi sur France Info , c'est qu'on ne fait aucune communication. C'est vraiment du bouche à oreille. Ça s'organise un peu comme une rave party.» Sacré Loïc.
Paru dans Libération du 9 décembre 2009