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Libération

MegaUpload: Kim Dotcom libéré sous caution

Le fondateur de MegaUpload a interdiction d'utiliser Internet. Son éventuelle extradition vers les Etats-Unis sera étudiée en août.
publié le 22 février 2012 à 11h00

Kim «Dotcom» Schmitz, le fondateur de MegaUpload, arrêté le 20 janvier dans sa maison d'Auckland en Nouvelle-Zélande, a été libéré sous caution ce matin, a-t-on appris de source judiciaire. Le montant de cette caution n'a pas été précisé.

Le juge Nevin Dawson a cassé deux précédentes décisions de justice maintenant derrière les barreaux le millionnaire allemand âgé de 38 ans, sous prétexte qu'il risquait de fuir le pays. Selon le juge, ce risque est atténué par le fait que tous les avoirs de Kim Schmitz ont été saisis et que les enquêteurs n'ont pas découvert de nouveaux comptes bancaires à son nom depuis son arrestation en compagnie de trois autres responsables de MegaUpload.

«Il a toutes les raisons de rester [ici] avec sa famille et de se battre pour récupérer ses biens» , a expliqué le juge.

«Je suis soulagé de pouvoir rentrer chez moi et voir ma famille, mes trois jeunes enfants et ma femme qui est enceinte» , a pour sa part déclaré aux journalistes Kim Schmitz, qui aura passé un mois en prison.

Le juge lui a néanmoins interdit de consulter internet et de réserver des vols par hélicoptère. Il doit rester dans sa propriété d'Auckland, à moins d'une urgence médicale.

La décision du juge néo-zélandais est un revers pour la justice américaine, qui réclame l'extradition de l'homme d'affaires et de trois autres responsables du site. Tous sont désormais en liberté sous caution.

Créé en 2005 et installé à Hong-Kong, le site MegaUpload, qui affirmait rassembler chaque jour 50 millions d'utilisateurs et représenter 4% du trafic sur Internet, a été fermé le 19 janvier par la justice américaine. Elle accuse les responsables du site d'avoir tiré quelque 175 millions de dollars américains (132 millions d'euros) d'activités criminelles et causé «un préjudice de 500 millions de dollars» aux détenteurs des droits, en proposant des copies piratées de films de cinéma, de programmes télévisés et d'autres contenus.

La demande d'extradition des responsables du site, présentée par les États-Unis, devrait être entendue le 20 août par la justice néo-zélandaise. Les autorités américaines ont indiqué qu'elles réclameraient la peine maximale de 20 ans de prison en cas de procès aux États-Unis.

(Source AFP)

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