Ménage d'automne chez les bidouilleurs de Xbox

par Camille Gévaudan
publié le 12 novembre 2009 à 17h56

Comme chaque année en novembre, Microsoft chasse sans pitié des centaines de milliers de consoles de son réseau Xbox Live. Le nombre exact de victimes n'est pas connu. Microsoft évoque un «petit pourcentage» de joueurs auprès du site GamesIndustry.biz , qui parle quant à lui de 600 000 possesseurs de Xbox. InformationWeek table sur 1 million, sans non plus citer ses sources.

Le crime de ces gamers est d'avoir modifié (ou fait modifier) physiquement leur console, par exemple en ajoutant une petite puce au circuit existant. La modification permet à la machine de lire, outre les jeux officiels et compatibles, des disques gravés ou étrangers. «Tous les consommateurs devraient savoir que le piratage est illégal et que modifier leur Xbox 360 pour jouer avec des disques piratés viole les conditions d'utilisations du réseau Xbox Live.» Bouh, les méchants pirates ! Tout le monde est certes conscient de l'illégalité de jouer à un jeu non acheté. Mais la possibilité de lire des disques gravés manuellement profite aussi à ceux qui veulent créer des copies de sauvegarde de leurs jeux (d'autant plus utiles que la console est célèbre pour ses bugs allant jusqu'à rayer les disques et les rendre inutilisables) ou installer un disque dur de plus grande capacité dans la console.

Jusqu'au terrible jour où, ô rage, ô désespoir, la console refuse de se connecter au réseau et affiche ce message d'avertissement : «Cette console a été bannie pour cause de non-respect des conditions d'utilisation. Pour protéger le service Xbox Live et ses membres, Microsoft ne fournit aucun détail concernant les consoles bannies. Aucun recours n'est prévu.» Comme l'indique on ne peut plus clairement le message, ce n'est pas le compte personnel du joueur qui est banni du réseau, mais bien la console elle-même. Il ne sert donc à rien d'essayer de se connecter avec les identifiants de son petit frère ; le numéro identifiant la machine est définitivement inscrit sur la liste noire, et sa garantie est immédiatement annulée. La façon dont Microsoft arrive à repérer les consoles modifiées, via leur connexion Internet, est encore floue. Mais le message est très clair : «Une seule console modifiée sur le réseau est déjà une console de trop.»

Le ménage d'automne arrive pile poil pour la sortie du jeu Call of Duty : Modern Warfare 2 , très attendu et donc très susceptible d'être piraté. Mais que les joueurs honnêtes se rassurent : «Si vous avez acheté une copie légale de Modern Warfare 2 et jouez sur une Xbox 360 non modifiée, rien ne lui arrivera.» Encore heureux... Quant aux autres, il seront restreints à une utilisation hors-ligne du jeu.

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