Nathalie Kosciusko-Morizet : «Le téléchargement illégal fait mal, ça détruit»

par Astrid GIRARDEAU
publié le 16 janvier 2009 à 15h40
(mis à jour le 16 janvier 2009 à 16h49)

Ce matin, Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invitée de Nicolas Demorand dans l'émission 7/10 de France Inter (voir la vidéo ci-dessous). Une première occasion pour la toute nouvelle secrétaire d'Etat à la Prospective et au développement de l'économie numérique d'expliquer ses positions sur certains des «dossiers chauds» qui l'attendent.

Tout d'abord, elle est revenue sur sur les conditions de sa nomination qui a surpris un peu tout le monde. Elle a expliqué avoir elle-même «demandé à évoluer» , «à avoir d'autres perspectives» , mais n'avoir appris sa désignation à ce poste précis qu'hier matin. Une nomination qui a rapidement suscité la question d'un possible conflit d'intérêt possible avec les activités de son frère, Pierre Kosciusko-Morizet, président de Price-Minister, de l'Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne), et co-responsable de l'Asic (Association des services Internet communautaires). «Sûrement pas, s'est-elle défendu. C'est comme si vous me disiez qu'on ne pouvait devenir ministre des PME parce qu'on a des PME dans la famille.»

Sur le premier dossier abordé, l'amendement voté cette nuit au Sénat sur l'application de la redevance télé aux ordinateurs , la nouvelle secrétaire n'a pas souhaité répondre. «Je ne veux pas entrer dans les questions de fond dès ce matin» , a -t-elle expliqué tout en déclarant cependant qu'il est «certain que ces nouveaux instruments développent des appétences» .

Enfin, sur la question du téléchargement illégal, Nathalie Kosciusko-Morizet a apporté son soutien au projet de loi Création et Internet qui, selon elle, va à la fois «dans le sens de la fermeté et surtout de plus de lisibilité» . L'un des problème, selon elle, est qu'il y a «quelque chose d'indolore» au téléchargement illégal alors «que ça fait mal, ça détruit (...), ça déstructure, ça déconstruit, ça appauvrit et finalement ça peut tuer la création» . La faute à Internet, selon elle, qui peut créer de la «convivialité» , mais aussi aussi «couper de certaines réalités» .

Par cette première (courte) interview, Nathalie Kosciusko-Morizet a surtout montré une volonté de bien faire -- «j'aime faire les choses de façon très sérieuse» -- et une continuité dans l'approche des dossiers. A suivre...

Sur le même sujet : Nathalie Kosciusko-Morizet nommée à l'Economie numérique (15/01/2009)

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