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Libération

Nouvelle offensive contre les jeux vidéo violents en Allemagne

par Sébastien Delahaye
publié le 22 novembre 2006 à 12h38
(mis à jour le 22 novembre 2006 à 16h37)

Comme un air de déjà vu : en Allemagne, plusieurs responsables politiques réclament l'interdiction des jeux vidéo violents. Ceci suite à la tragédie du 20 novembre en Allemagne, quand Sebastian Bosse, un jeune homme de 18 ans, a ouvert le feu sur les élèves et personnels du lycée de Emsdetten. Il a blessé 37 personnes avant de se suicider. L'enquête a révélé que Sebastien Bosse écoutait du Death Metal et jouait aux jeux video. Mais aussi qu'il était solitaire, détestait «les gens» et préparait une action de ce type depuis 2004. En Allemagne, plusieurs jeux violents, dont Dead Rising et Gears of War , sont interdits à la vente.

«Le gouvernement doit enfin interdire les simulateurs de meurtre» , déclare Christa Stewens, la Ministre bavaroise de la Famille, visant notamment les jeux vidéo et le paintball. Autre ministre régional, Jörg Schönbohm, ministre de l'intérieur du Brandebourg, rajoute que «les simulateurs de meurtre apportent une contribution fatale à une tendance croissante à la violence, et ils incitent à un comportement violent. C'est pourquoi il faut des actions strictes contre les jeux qui glorifient la violence.» Même son de cloche chez Wolfgang Bosbach, vice-président du groupe conservateur au parlement allemand : «S'il s'avère exact que le forcené de 18 ans jouait intensivement à ces soit-disant simulateurs de meurtre, alors il est temps que le Parlement prenne une décision.» Pour les Verts allemands, toutefois, le problème vient de l'isolation de Sebastian Bosse plus que de son obsession des jeux vidéo. Etrangement, et signe que les esprits évoluent, personne n'a encore parlé ici d'interdire le Death Metal.

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