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OpenStreetMap, les routards du web #1 : A la carte !

OpenStreetMap, sorte de Wikipédia de la cartographie, redessine le monde sous licence libre depuis 5 ans, rue après rue. Ecrans.fr va tenter d’apporter une petite pierre à l’édifice.
par Camille Gévaudan
publié le 13 juillet 2009 à 13h08
(mis à jour le 27 juillet 2009 à 18h06)

«Comment peut-on passer de 100 000 à un million de contributeurs ?» C’est l’une des questions ambitieuses qui ont été débattues, ce week-end à Amsterdam, dans le cadre du State of the Map 2009. Pour la troisième édition de son grand meeting annuel, le projet OpenStreetMap veut sortir de l’ombre.

OpenStreetMap, sorte de Wikipédia de la cartographie, est un projet un peu fou qui tente depuis 5 ans de redessiner le monde sous Creative Commons, rue après rue. Sa communauté œuvre d’abord par idéologie. Convaincue que les données géographiques de la planète devraient appartenir au bien commun et non aux agences qui les ont relevées pour les exploiter commercialement (l’Ordnance Survey au Royaume-Uni, l’IGN dans les pays francophones...), elle encourage les internautes à effectuer leurs propres tracés et à les publier sous licence CC-by-sa.

Et comme toute réutilisation des contenus propriétaires de Google Maps, Yahoo! Maps et autres Mappy est formellement interdite, l'exercice est un peu sportif... au sens littéral du terme. Ni clavier ni souris : les outils du cartographe 2.0 sont un appareil GPS et une voiture, un vélo ou une bonne paire de baskets. On enregistre son itinéraire en parcourant méthodiquement les rues de sa ville ou les sentiers d'une randonnée locale, avant de transférer les coordonnées sur son ordinateur et de convertir le paquet de chiffres en tracés de routes. La dernière étape consiste à associer aux tracés des informations (nom, type de voie, largeur...) qui leur permettent d'être correctement interprétés et affichés sur la carte interactive.

Les pistes de ski de La Plagne sur OpenPisteMap

Le potentiel est important et les usages multiples, de l’illustration d’articles sur Wikipédia à l’édition de plans municipaux, en passant par la navigation routière sur iPhone. La base de données d’OpenStreetMap est par exemple exploitée par une poignée de sites Internet qui filtrent les informations associées aux tracés et affichent des cartes thématisées : pistes cyclables, pistes skiables, balisage maritime...

L’ampleur du travail à fournir et le côté un peu «roots» du projet ne semble pas décourager les participants, dont les contributions sont de plus en plus nombreuses. Quand on s’est toujours figuré les militants du Libre comme des geeks blafards et sédentaires, on ne peut qu’être fortement intrigué.

Alors, à Ecrans.fr, on a eu envie d'essayer aussi. Un GPS en main et un tour sur Google Map Maker comme seule expérience de cartographie participative, on se donne comme objectif d'apporter une petite pierre à l'édifice. Disons deux ou trois rues, pour commencer.

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