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D'après une étude, 12% des internautes américains ont volontairement cliqué sur des spams, parce que le service proposé les intéressait.
par Alexandre Hervaud
publié le 20 juillet 2009 à 16h27

La semaine dernière, une étude du Messaging Anti-Abuse Working Group tentait d'en savoir un peu plus sur le comportement des internautes face au flot toujours plus nombreux de spams (qui représenterait, selon Microsoft, 97% du volume total de mails échangés sur le Net). Avant de rapporter quelques données de cette étude (pdf), quelques précisions sur sa portée : seuls 800 internautes ont été interrogés (pour moitié par téléphone, pour l'autre par mail), et il ne s'agit que de consommateurs américains. Une étude comparative sur le même sujet devrait être menée en Europe d'ici 2010.

D'après l'étude, les deux tiers des sondées s'estiment très ou plutôt bien renseignés en matière de sécurité informatique. Malgré tout, 21% d'entre eux ne font rien pour empêcher l'arrivé de spams dans leurs boîtes mail, même si les plus jeunes (moins de 35 ans) sont plus réservés à l'idée de transmettre leur adresse mail, préférant créer des adresses séparées uniquement dédiées à recevoir du junk mail. L'adage « ça n'arrive qu'aux autres » est une nouvelle fois vérifié puisque, si 80% des internautes interrogés déclare connaître l'existence des spambots (entendre ici les virus permettant d'utiliser à leur insu des ordinateurs de particuliers afin d'envoyer du spam en masse), seulement 20% estiment «très probable» l'éventualité de voir leur ordinateur infecté.

DR

[Note : cette question était à choix-multiples, d'où le total des réponses supérieur à 100%]

L'un des points du sondage a particulièrement retenu l'attention du site Ars Technica , qui l'a rapporté en se moquant gentiment des néophytes. A la question «si vous avez déjà cliqué sur un lien ou répondu à un mail que vous suspectiez être un spam, pourquoi avez-vous fait cela ?» , 9% des sondés ont reconnu avoir cliqué «pour voir ce qu'il se passerait» , et 12% «par intérêt pour le produit ou service proposé» . Pour acheter le produit miracle vanté, donc. A en croire les plaisantins d'Ars Technica, «il y a donc bien un marché pour ces pilules anti-dysfonctionnements érectiles et les épouses livrables par la poste» ... Il y a aussi -- et surtout-- un marché pour les logiciels ou solutions techniques divers et variés censés prévenir de tels désagrément (l'étude s'adresse avant tout aux professionnels, et le groupe qui l'a conduite compte parmi ses partenaires des fournisseurs d'accès comme AT&T;, Verizon ou le groupe France Telecom). Alors que la première étape pour éviter de se faire spammer sans relâche, et c'est bien connu, reste avant tout la lecture de notre dossier Halte aux spams .

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