Présidence de l'AEF: les auditions commencent mercredi

par Raphaël GARRIGOS et Isabelle ROBERTS
publié le 3 septembre 2012 à 17h14
(mis à jour le 3 septembre 2012 à 17h39)

Elle était pressentie et ça y est, Marie-Christine Saragosse, aujourd’hui directrice générale de TV5 Monde, a officialisé sa candidature à la présidence de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF).

À la demande de François Hollande qui ne veut pas se servir du pouvoir de nomination des présidents de l'audiovisuel public créé par son prédécesseur, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) va procéder, mercredi et jeudi, à des auditions pour choisir le successeur d’Alain de Pouzilhac, éjecté en juillet.

Les candidats seront auditionnées chacuns pendant une demie-heure à huis clos. Puis le CSA soumettra à François Hollande le nom de celui ou celle qu'il jugera le plus apte à présider l'AEF. Si François Hollande accepte cette candidature sélectionnée, le CSA organisera à nouveau une audition de ce dernier, cette fois en public.

Outre Marie-Christine Saragosse, une dizaine de candidats sont en course, a indiqué le CSA à l'AFP. Parmi les noms qui circulent, Frank Melloul (directeur de la stratégie à l’AEF), Jean Lesieur (ex-directeur de la rédaction de France 24), Christian Dauriac (RTBF), Ghislain Achard (ex France Télévisions), François Desnoyers (ex Radio France), ou encore Christian Charpy, ancien directeur de Pôle emploi et ancien directeur général de RFI.

Mais Martin Ajdari, directeur financier de France Télévisions et Marc Tessier, ancien patron de la télé publique ont finalement décidé de ne pas faire acte de candidature. Ceci n'étant sans doute pas étranger au fait que d’emblée, Saragosse, qui a fait toute sa carrière dans l’audiovisuel extérieur (elle a été n°2 à TV5 Monde avant d’en prendre les commandes en 2008), fait office de favorite.

Dans une lettre au personnel de la chaîne francophone publiée par le Monde , Marie-Christine Saragosse dit vouloir «bâtir une nouvelle complémentarité entre les différentes composantes de l'AEF (…) en respectant la spécificité de RFI et de France 24» . En même temps qu'il poussait Pouzilhac à démissionner en juillet, le gouvernement avait gelé la fusion en cours entre les rédactions de la radio et de la chaîne.

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