Revue de web: liens idiots, bonnes résolutions, MMORPG, sexe en HD et sous-titres

par Erwan Cario
publié le 26 janvier 2007 à 19h12
(mis à jour le 26 janvier 2007 à 19h15)

Chaque dimanche, à minuit, le nouveau LIDD est publié. Et dans la demi-heure qui suit, ce doit être l'article le plus lu du web francophone. Les «Liens Idiots Du Dimanche» sont devenus, à juste titre, une institution du site PcInpact . Le 14 janvier, ils fêtaient leur centième numéro. A cette occasion, Nil Sanyas, responsable des LIDD, a proposé pas moins de cinquante liens (pas forcément idiots, d'ailleurs) : vingt nouveaux et une sélection de trente incontournables. On y retrouve, selon la classification du lieu, des «jeux rarement idiots», des animations 3D, des animations 2D, des vidéos ou encore des «sites à part». Largement de quoi s'occuper pendant les dimanches pluvieux.

Gamasutra , site de référence des professionnels du jeu vidéo, a demandé à ses lecteurs quelles devraient être les bonnes résolutions de l'industrie pour 2007 . On y trouve quelques vœux pieux qui se répètent d'année en année sans grande chance d'aboutir, comme «l'industrie doit arrêter de privilégier le graphisme par rapport au gameplay» (anonyme), «abandonner les disputes sur le meilleur support next-gen» (Patrick Curry, Midway Games) ou encore l'utopique «arrêter d'utiliser des caisses en bois» (anonyme). D'autres sont plus inattendues : «J'aimerais voir moins de sociétés utilisant des mesures anti-piratage draconiennes» (Cari Begle, Stardock), ces mesures étant avant tout énervantes pour les acheteurs. On a quand même gardé la meilleure pour la fin : «envoyer Jack Thompson en Irak» . Histoire de se débarrasser de ce procureur qui a déclaré depuis quelques années une guerre ouverte au jeu vidéo.

D'autres, extérieurs à cette industrie, donnent des conseils qui auraient tout à fait leur place dans une liste de résolutions. Ainsi Raton laveur, qui teste régulièrement les jeux massivement multijoueurs sur son site Editotaku . Il vient de participer à la phase bêta de Vanguard : Saga of heroes du studio Sigil, édité par Sony. Son verdict est plutôt positif : «Honnêtement, Vanguard est bourré d'idées délicieuses […] Et ce jeu est beau.» Mais il ne se fait guère d'illusion sur son avenir. «Au fil de ces articles, je revisite les plus beaux exemples de jeux qui se plantent comme des merdes pour une raison relativement évidente. […] Un MMO, c'est une alchimie, un bébé éternellement affamé, qui doit être dorloté par ses parents et ses filleuls sous peine de dépérir lentement. Beaucoup d'éditeurs croient qu'il suffit d'investir dans un cluster de serveurs et une armada de level designers pour avoir des milliers de veaux qui verseront un pécule mensuel jusqu'à ce qu'ils crèvent. Vanguard part droit vers une erreur symptomatique de l'éditeur lobotomisé : un produit prometteur qui sort à l'état de version beta buggée pour espérer "tacler" le champion local (World of Warcraft, ndlr). Cette tactique n'a jamais marché. »

Le porno a su s'adapter à toutes les évolutions technologiques du secteur audiovisuel. Mieux, il a participé activement à la réussite et à la démocratisation des nouveaux produits. La VHS, le DVD et Internet lui doivent beaucoup. En sera-t-il de même pour la haute définition ? Si l'industrie du X semble avoir choisi son camp dans la guerre que se livrent le HD-DVD et le Blu-Ray, certains se demandent si le sexe est soluble dans le 720p et le 1080i. Clubic rapporte ainsi le témoignage de Stefani Morgan, une star de Vivid Entertainment : « Nous sommes toutes terrifiées... Je veux être un fantasme. Je ne veux pas montrer des défauts » . Les millions de pixels ne pardonneront en effet pas grand-chose. Mais qu'elle se rassure, la technologie n'améliore pas que la résolution de l'image, comme l'explique Robby D, un producteur pour Digital Playground : «Je fais actuellement beaucoup de manipulations après les enregistrements. [...] Il y a plein de choses qu'on peut faire pour améliorer la qualité visuelle et pour adoucir les choses à l'aide de filtres et de techniques de post-production» . C'est beau, le progrès.

Pour finir, Télérama a rencontré un de ces bienfaiteurs qui sous-titre bénévolement les séries américaines juste après leur première diffusion. Emmanuelle Skyvington explique les conditions de la rencontre : «pas de photos, pas de coordonnées, anonymat garanti. Conditions non négociables pour accepter de nous rencontrer. D'autres avant lui avaient fermement refusé. Trop risqué, disaient-ils…» Pourtant, à la fin de l'article, Jean-Louis Sarthou, président de la commission de l'audiovisuel à la SACEM, ne semble absolument pas préoccupé par les soucis de piratage. Sa seule crainte : «certains éditeurs de DVD seront peut-être tentés de racheter ces sous-titres pour une poignée d'euros, et non ceux de vrais professionnels.» Nos amis les sous-titreurs peuvent donc œuvrer en paix (surtout le lundi soir).

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