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Libération

Sarkozy annonce un statut d'éditeur de presse en ligne

par Astrid GIRARDEAU
publié le 23 janvier 2009 à 12h47

C e n'est pas parce qu'on est sur Internet qu'on doit être irresponsable» . On sait que la vision d'Internet du président de la République est avant tout celle d'une zone de non-droit qu'il faut davantage encadrer et contrôler. Cependant, dans le cadre de son discours sur les Etats généraux de la presse écrite, à l'occasion de ses vœux à la presse, il en a aussi parlé en tant qu'espace incontournable, notamment pour l'information. Aussi, ce matin, Nicolas Sarkozy a émis le souhait de mettre en place «un statut d'éditeur de presse en ligne» et de renforcer les aides publiques au développement des journaux sur Internet.

Bien que, selon le président, aucun modèle économique de presse en ligne, en France comme aux Etats-Unis, n'a jusqu'ici montré sa viabilité, il considère Internet comme le «premier chantier prioritaire» pour moderniser la presse française et la sortir de la crise. Il a ainsi annoncé la création d'un statut d'éditeur de presse en ligne, dont les critères -- «en particulier l'emploi de journalistes professionnels» et «le caractère journalistique du traitement de l'information» -- seront définis par les états généraux. Ce statut, qui selon le chef de l'Etat, doit ouvrir «un régime de responsabilité exigeant» offrira notamment aux entreprises bénéficiaires de ce régime le droit à un régime fiscal particulier. Ces dernières seront ainsi «exonérés de taxes professionnelles» .

Le président a également annoncé que la France allait «poursuivre le travail de conviction engagé de ses partenaires européens pour que les taux réduits de TVA soient étendus à la presse en ligne» . Tout en soulignant que cela ne serait pas facile. L'idée serait que l'éditeur de presse en ligne bénéficie d'une TVA à taux réduit de 2,1 % comme la presse papier, au lieu de 19,6 % actuellement.

Peu de nouveautés. Le chef de l'Etat a repris en fait les grands lignes définies dans le Livre Vert , regroupant les 90 recommandations des Etats généraux de la presse, et remis le 8 janvier dernier à Christine Albanel, la ministre de la Culture.

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