Sexe-fiction: Jouissance en trois dimensions

par Agnès Giard
publié le 13 août 2008 à 13h45
(mis à jour le 15 août 2008 à 8h32)

Artiste multimédia et écrivain de science-fiction, le Français Yann Minh , 51 ans, cherche un sponsor pour mettre au point un prototype de scaphandre cybersexuel appelé «nooscaphe» . Cet orgasmatron n'existe, pour l'instant, qu'à l'état de croquis.

Yann Minh songe très sérieusement à fabriquer un prototype muni de vibrogodes robotisés et interfacés avec un jeu vidéo. Ce «nooscaphe» devrait permettre à l’utilisateur(ice) de voyager dans un univers de sexe en 3D et d’interagir avec des créatures chargées de lui procurer toutes sortes de stimulations tactiles.

«Il s’agit d’un engin d’exploration, explique Yann Minh, permettant à la fois de voyager dans l’espace virtuel et de recevoir un certain nombre de sollicitations physiques synchronisées avec les commandes. Imaginez un jeu vidéo du style “kill’em all” (tuez-les tous). Vous devez détruire des aliens. A chaque cible atteinte, on pourrait faire correspondre une gratification. J’ai déjà fait l’expérience avec une amie et ça marche d’une façon intéressante… On pourrait penser que la concentration sur le jeu allait la détourner du plaisir sexuel, mais bien au contraire, ça a en fait généré une forme de jouissance que j’appellerais “globalisante”.»

Pour Yann Minh, l'idéal serait de mettre au point des voyages initiatiques à tous les niveaux. «Au début, mon système ne sera accessible qu'aux nantis, mais je pense que d'ici quelques années, les équipements nécessaires pour se construire un nooscaphe cybersexuel ne dépasseront pas le prix d'une automobile bon marché ou d'une grosse moto… On pourrait même le produire de façon industrielle pour moins de 1 000 euros.»

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