Smartphone: les ados plus prudents que les adultes

publié le 13 décembre 2011 à 11h56

Les adolescents sont plus prudents que les adultes lorsqu'il s'agit de stocker des données personnelles sur leur smartphone, révèle mardi une étude de la Cnil , qui donne dix conseils pour une meilleure maîtrise de cette nouvelle génération de téléphones portables.

«On dit toujours qu'il y a un risque pour les enfants, mais là, c'est plus nuancé, il s'avère qu'ils ont un usage (de leurs portables) plus averti que leurs parents» , a commenté devant la presse Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

Selon cette étude, réalisée par l'institut Médiamétrie pour le compte de la Commission, 82% des 15-17 ans estiment «gênant d'enregistrer ses codes secrets» (contre 76% en moyenne) et seulement 13% d'entre eux n'ont aucun verrouillage sur leur appareil (27% en moyenne). Alors, les 15-17 ans, «un exemple à suivre?» , s'interroge la Cnil, qui s'attend à ce que le smartphone soit en 2012 un «enjeu majeur» , avec 17 millions de Français déjà utilisateurs d'iPhone, Android, Windows Phone et autres Blackberry.

C'est un «objet de notre quotidien» , mais «un compagnon qu'on connaît assez mal, une sorte de boîte noire» , a constaté la présidente de la Cnil. Selon l'étude, menée par internet du 4 au 14 novembre auprès de 2315 personnes, «chaque tranche d'âge a son activité de prédilection» : pour les 15-17 ans, «connexion avec leur réseau et loisirs» (30%), pour les 25-49 ans, «multitâches» (30%) et pour les 50 ans et plus, la «communication» (35%).

Sept personnes sur 10 n'éteignent jamais leur smartphone; 89% stockent des données de contact ou des coordonnées, 86% des données multimédia (photos/vidéos, agenda, notes...), 40% des données à caractère secret (coordonnées bancaires, codes secrets, codes d'accès aux immeubles...).

«65% pensent que les données contenues dans leur téléphone ne sont pas bien protégées, mais 30% déclarent pourtant n'avoir aucun code de protection actif» sur leur appareil.

Entre autres conseils, la Cnil recommande donc fortement d'utiliser au maximum codes PIN et mots de passe «compliqués» ( «pas votre date de naissance!» ), ainsi qu'un code de verrouillage automatique, une «sécurité supplémentaire» en cas de vol. Elle conseille de ne pas enregistrer d'informations confidentielles, à cause des risques de piratage, usurpation d'identité.... Elle suggère aussi l'installation d'un antivirus (certains sont gratuits), la désactivation du GPS ou du Wifi hors utilisation d'une application de géolocalisation.

Selon Isabelle Falque-Pierrotin, la Cnil a maintenant un «plan d'action» , qui prévoit une définition des «bonnes pratiques» , la mise au point d'outils pédagogiques et «le développement des contrôles» , «pour voir ce qui est stocké et transmis» entre opérateurs et développeurs de smartphone. Il y aura «éventuellement des sanctions» , a-t-elle averti.

(Source AFP)

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