Spams: ensemble, tout devient possible

par Sébastien Delahaye
publié le 11 mai 2007 à 18h49

Pour ceux qui utilisent l'e-mail au quotidien, le spam est souvent vécu comme un fléau que l'on ne peut que subir. Certains logiciels de messagerie (notamment Mozilla Thunderbird ) proposent un filtre anti-spam permettant de trier le bon grain de l'ivraie, mais la solution n'est pas non plus idéale. Dans ces conditions, l'arrivée de l'initiative française Signal Spam laisse espérer une embellie. L'association propose aux internautes d'archiver les mails qu'ils reçoivent, pour ensuite éventuellement intenter des actions en justice contre les spammeurs. La création d'une gigantesque base de données de spams pourrait rendre leur détection plus facile pour les fournisseurs d'accès. Des études sur le spam devraient également être publiées par l'association.

Dans les faits, pour pouvoir signaler ses spams, l'internaute doit se créer un compte sur le site de Signal Spam . Ceci fait, il a ensuite le choix entre télécharger des extensions pour Microsoft Outlook et Mozilla Thunderbird (il suffira alors d'un clic par spam dans le logiciel), ou copier-coller chaque spam sur Signal-Spam.fr. Si l'exercice ne devrait pas poser de problèmes pour ceux qui en reçoivent peu, il pourrait vite se révéler fastidieux pour ceux qui en reçoivent des dizaines chaque jour.

Derrière l'association Signal Spam, on retrouve un certain nombre d'autres groupements : l'Assemblée des chambres Françaises de commerce et d'industrie, l'Association des Fournisseurs d'Accès et de Services Internet, l'Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre et le Syndicat National de la Communication Directe, entre autres. Deux entreprises privées font également partie des membres: Microsoft France et le Groupe La Poste. Enfin, plusieurs autorités publiques observent la situation, dont la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL), la Gendarmerie Nationale, la Banque de France, le Ministère de la Justice ou encore la DGCCRF .

En 2002, la CNIL avait mis en place un dispositif similaire de signalement des spams. L'opération , qui n'avait duré que quatre mois, avait permis à la Commission d'en récolter 325000. Un chiffre impressionnant qui n'avait pourtant pas été réellement suivi de résultats: seules cinq entreprises avaient été dénoncées au Parquet pour abus. Une contre-performance qui peut s'expliquer par le fait que la majorité des spams proviennent de l'étranger.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique

Les plus lus