Cela courait dans les tuyaux depuis plusieurs jours : la nouvelle levée de fonds de Twitter s'est réalisée hier. Si le site de micro-blogging est resté vague sur cette opération, annonçant avoir "mené un tour de table financier important". All Things Digital , site spécialisé dans l'actualité numérique du Wall Street Journal , estimait l'opération à 800 millions de dollars. En tout, la valorisation globale de Twitter s'élèverait ainsi à plus de 8 milliards de billets verts. Pour rappel, la start-up en valait deux fois moins (3,7 milliards de dollars) en décembre, lors de la précédente recapitalisation. Des chiffres faramineux qui restent néanmoins du domaine du virtuel, aucune communication en matière de bénéfice existant.
Dans la foulée, Twitter s'est félicité, rappelant sur son blog quelques chiffres de son expansion : Quotidiennement, il s'échange 200 millions de tweets, contre "seulement" 65 millions l'année dernière. Sur la même période, le nombre d'applications relatives au réseau social a quant à lui été multiplié par plus de six, dépassant le chiffre symbolique d'un million. Pour suivre le rythme, l'équipe de 250 employés est passée à 600 personnes au cours des douze derniers mois, toujours selon les dires de l'entreprise.
Si cette nouvelle valorisation devrait permettre à Twitter d' « innover, de recruter toujours plus de talent et de s'étendre à l'international » , le doute demeure sur la rentabilité de la firme lancée en 2006. Surtout, son importance reste limitée, comparé au mastodonte en la matière qu'est Facebook, dont la valorisation est estimée à 70 milliards de dollars. Mais dans les deux cas, rien ne permet de vérifier que les deux entreprises valent bien leur estimation. Facebook devrait se frotter à la réalité du marché l'année prochaine, avec son entrée en bourse. Rien n'est prévu de ce côté là pour Twitter.