Un an de Nolife : «On a réussi à faire ce qu'on voulait. Et même plus.»

par Erwan Cario
publié le 2 juin 2008 à 19h35
(mis à jour le 3 juin 2008 à 12h02)

Nolife a un an. Un an de 101% , la quotidienne, un an de musique japonaise, un an de Nerdz , la sitcom maison, ou encore un an de Superplay , l'émission OVNI où deux animateurs commentent en temps réel une partie d'un jeu antédiluvien à un niveau de difficulté inaccessible au commun des mortels. Et même si on n'accroche pas à tous les programmes, on ne peut qu'être séduit par la sincérité et l'enthousiasme débordant de toute l'équipe de la chaîne faite pour « les geeks, les nerds et les otakus » . Il n'y a peut-être pas que la vraie vie dans la vie, mais il n'y a que Nolife dans celle des deux co-fondateurs, Sébastien Ruchet et Alexandre Pilot. Entretien de la première bougie.

Il y a un an, comment imaginiez-vous Nolife aujourd'hui ?

Sébastien Ruchet : On ne savait vraiment pas si ça allait tenir une année entière. Et surtout que ça serait autant de travail. Le premier mois et demi, jusqu'à l'été, a été très éprouvant. Après l'été, il a fallu tenir trois mois et on a fini sur les rotules. Et après Noël, c'est six mois qu'il faut tenir. On gère un peu mieux cette pression au fil du temps, mais c'est vraiment un boulot monstre. Attention, on ne se plaint pas, c'est vraiment une expérience extraordinaire !

Votre bilan, au bout de ces douze mois intenses ?

SR : On a troué le plafond de ce qu'on croyait possible au début. Le cahier des charges a été explosé. On réussit à produire pratiquement autant de programmes que des chaînes du câble, mais avec trente fois moins de moyens.

_ Alexandre Pilot : On a vraiment réussi à faire ce qu'on voulait. Et même plus. Pour la musique japonaise, par exemple, on est parti avec 60 clips, contre plus de 400 aujourd'hui. On a réussi à obtenir des clips de Morning Musune, L'arc-en-ciel et même X Japan. On en est très fier.

_ SR : Pour les animés, c'est pareil. On est de très bons rapports avec les éditeurs et on a réussi à diffuser des séries mythiques, comme Kenshin ou Gunbuster , en ce moment. Et puis évidemment, on a aussi fait des docs, réussi à parler du jeu vidéo autrement, etc.

Et du côté du public ?

SR : L'énorme différence, c'est qu'au début, connaître Nolife, c'était vraiment l'exception. Aujourd'hui, dans les milieux qu'on fréquente, tout le monde en a au moins entendu parler. Et on le voit aussi avec le succès de Nerdz . Leur coffret DVD s'est très bien vendu et leurs séances de dédicaces font le plein.

Et l'année qui vient, elle va ressembler à quoi ? Déjà des projets ?

SR : Ben on a un peu la tête sous l'eau, là... (rires) Notre plus gros défi est toujours d'augmenter la visibilité de la chaîne et donc de trouver de nouveaux canaux de diffusion. Ce qui devrait sans doute se faire dans les mois qui viennent.

_ AP : On va sûrement aussi faire évoluer les émissions qui existent, même si on s'amuse bien à les faire en ce moment. On ne va rien chambouler, mais juste changer quelques détails qu'on a repéré au cours de l'année. Et puis il y a aussi plein de nouveaux sujets qu'on aimerait aborder ou approfondir, comme l'animation, le hardware, les jeux de rôle ou le e-sport. Même si on en n'a pas, on va se donner les moyens de s'améliorer.

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