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Libération

Wikileaks publie plus de deux millions de mails syriens

par Aziz Oguz
publié le 5 juillet 2012 à 15h17
(mis à jour le 5 juillet 2012 à 16h07)

Pendant que Julian Assange se démène pour ne pas être extradé aux Etats-Unis , Wikileaks frappe une nouvelle fois: l'organisation va publier «plus de deux millions d'emails de figures politiques syriennes, ministres et sociétés, datés d'août 2006 à mars 2012.»

Le fondateur de Wikileaks précise que ces documents n'épargneront personne: «Ces informations sont embarrassantes pour le gouvernement syrien, mais aussi pour ses opposants. Elles nous permettent non seulement d'être critique vis-à-vis des deux parties en présence, mais aussi de comprendre leurs intérêts, actions et stratégies. C'est seulement à travers la pleine compréhension de ce conflit que l'on pourra espérer y mettre fin.»

Quelques courriels ont déjà été révélés sur Syria Files , un site dédié de Wikileaks. La suite viendra progressivement, en collaboration avec des médias associés: «Dans les deux prochain mois, des histoires fracassantes issues de ces fichiers apparaîtrons sur WikiLeaks (international), Al Akhbar (Liban), Al Masry Al Youm (Égypte), ARD (Allemagne), Associated Press (USA), L'Espresso (Italie), Owni (France) et Publico.es (Espagne). D'autres partenaires médias seront annoncés lorsqu'ils publieront leurs découvertes.»

Au total, il y a précisément 2 434 899 mails émis depuis 680 domaines, envoyés par 678 752 expéditeurs différents et reçu par 1 082 447 de destinataires. Syrie oblige, «les langues utilisées sont assez diverses, avec environ 400000 emails en arabe et 68000 en russe.» WikiLeaks annonce qu'elle va créer «un logiciel générique de datamining politique, multilingue» .

Prudent, Wikileaks prévient quand même que «face à de tels volumes d'informations, il est impossible de vérifier chaque email un par un; cependant, Wikileaks et ses partenaires ont vérifié chacune des premières nouvelles qui sont sorties. Nous sommes statistiquement confiants que la vaste majorité de ces données sont ce qu'elles prétendent être.»

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