Zoom : Jimmy Wales délie les bourses

par Camille Gévaudan
publié le 16 novembre 2010 à 18h17

Pendant presque deux mois, des wikimédiens de tout poil (wikipédiens, bibliothécaires de Commons , rédacteurs du wiktionnaire ou moines copistes de Wikisource ...) se sont creusé le ciboulot pour rédiger des phrases d'accroche pour la levée de fonds annuelle de la fondation Wikimédia. Rien qu'en français, une soixantaine de slogans ont été proposés pour inciter les internautes à débourser les 11,5 millions d'euros visés cette année, des plus sérieux ( «Wikipédia : la connaissance sera toujours à votre portée. Aidez-nous» ) au plus décalés ( «Vous n'aimez pas BHL ? BHL n'aime pas Wikipédia. Donnez à Wikipédia» , évidemment refusé).

Pour plus d'efficacité, l'impact des bannières sur les internautes est évalué en temps réel et leur affichage réajusté pour que celles qui marchent le mieux apparaissent plus souvent. Bilan ? Jetez les slogans et laissez faire le sex-appeal de «Jimbo» :

Les bannières évoquant un «appel personnel» du fondateur de l'encyclopédie, accompagnées d'une photo couleur de sa barbe rousse et de son petit sourire en coin, connaît un succès fulgurant face à ses concurrentes purement textuelles. Et le fin analyste du blog Information is Beautiful, David McCandless, théorise ces observations en classant les montants récoltés selon le sentiment auquel fait appel le message chez l'internaute qui le lit : gratitude, culpabilité... ou «gore» (gné ?).

- Gratitude : «Merci pour le massage de cerveau»

- Culpabilité : «Vous dépendez de Wikipédia pour l'information ? Aujourd'hui, Wikipédia dépend de vous» et «Avouez-le : vous n'auriez jamais pu finir ce rapport sans Wikipédia»

- Gore : «Lisez l'appel personnel du fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales»

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