Et le souci est peut-être, justement, le fait que le sexisme ne soit pas pénalement répréhensible.
Il y'a aussi des débats pour savoir que telle ou telle chose relève du racisme ou de l'antisémitisme (genre, le Toydarien dans Star Wars 1 ou Jar-Jar Binks, pour parler d'exemples "célèbres") ou non. C'était même le sujet d'un grand nombre des procès concernant JM Le Pen. Donc la subjectivité n'est pas réservée au sexisme.
Honnêtement, je vois pas le problème si les devs savent que, s'ils écrivent un jeu de gros machos, y'a moyen qu'ils soient pas financés. Histoire de les inciter à se demander si leur jeu aurait un souci s'il cessait, justement, d'être un jeu de gros machos.
]]>Je ne défends pas tel ou tel jeu sexiste, mais je pense que contrairement à ce que tu penses un jeu comme MGSV serait considéré comme un jeu dégradant pour l'image de la femme (entendons nous bien, Quiet en treillis et le jeu aurait été meilleur, Kojima n'a pu éviter de faire sa grotesque gaminerie pour énerver les féministes qu'il déteste).
Il y a des gens qui pensent que Bayonetta est un jeu sexiste de par son accoutrement, d'autres pensent que c'est un jeu féministe.
Comme quoi décider que tel jeu est sexiste ou non est parfois purement subjectif, et ça me dérange qu'on puisse censurer (en sapant la compétitivité vs autres studios bénéficiant d'une aide financière) de manière subjective par on ne sait quel cercle sur des critères purement moraux.
Je pose ça là :
http://pro.clubic.com/actualite-e-busin … video.htmlOutre le fait que la frontière être un jeu sexiste et non sexiste va être parfois compliquée à définir, on peut s'émouvoir que le jeu video est mis à part des autres medias / formes d'art.
Pourquoi seulement les jeux video et pas les films, les séries, les livres ?
Tout ça me paraît relever du bon sens, ça met le sexisme (sur le plan légal) à un niveau similaire du racisme, de l'homophobie ou de l'antisémitisme. D'ailleurs j'imagine mal l'état financer un film antisémite ou un livre homophobe.
J'ai vu passer l'exemple d'un récent Assassin's Creed, mais ce jeu n'aurait aucun problème à être financé même avec cette législation. Ce qui était reproché à ce jeu, c'était de ne pas proposer de personnage féminin en multijoueur - et que la justification donnée par Ubi était complètement crétine, pour rester aimable. Le texte prévoit de cibler les (je cite) "représentations « dégradantes à l'encontre des femmes »." Jusqu'à preuve du contraire, l'absence de représentation, quoi que dommageable, n'est pas dégradante.
Pour être honnête, j'ai l'impression que les personnages type "DOA Xtreme Volleyball" se font de plus en plus rares (heureusement). Aujourd'hui, quand il y'a du débat autour du sexisme d'un jeu, c'est plus par manque de personnages féminins (Assassin's Creed) ou de scènes pouvant apparaître voyeuristes (Tomb Raider). La plupart des éditeurs réussissent à éviter les clichés - parfois en évitant les personnages féminins, tout court. Je suis pas sûr que Quiet dans le dernier MGS ne compte non plus, malgré l'explication digne de celle d'Ubisoft de Kojima sur la tenue qu'elle porte.
Mais on n'est jamais tout à fait à l'abri d'un jeu où tous les personnages féminins seraient soit des nymphomanes, soit des ex psychotiques, soit des femmes au foyer soumises. Grâce à cette loi, si un studio français se lance dans un tel projet, il devra se tourner vers d'autres contributeurs (ils peuvent se faire kickstarter, hein, je suis sûr que les soutiens à une telle idée ne manquent pas sur le net).
Et parlant de la beauté du net, Zoe Quinn (celle par laquelle le fabuleux Gamergate a commencé je rappelle) a écrit une petite note sur sa vie actuelle, c'est assez intéressant).
]]>Cependant la loi renseignement a été très critiquée (à juste titre selon moi) car justement elle introduisait des éléments potentiellement sujets à dérive car mal cadrés. Je conviens avec toi que l'enjeu est moindre pour le jeu video, mais comment puis-je te donner des exemples précis d'une loi qui n'est pas encore ratifiée?
D'ailleurs, puisque tu veux un exemple, la quadrature du net et les autres associations qui mettaient en garde contre la loi renseignement étaient taxés de paranoïaques
Et pour ma part je ne trouverai choquant que mes impôts servent à financer un french GTA (trop violent et sexiste, qui ne serait donc pourtant pas aidé).
]]>J'ai pas trop envie que l'argent de mes impôts serve à financer un Dead or Alive Extreme 12. À mon avis, y a mieux à faire de la part d'un gouvernement, quand bien même le jeu aurait un public.
Et pour rappel, le Canada ne se résume pas à Ubisoft (qui est aussi à Montreuil ou Casablanca). C'est aussi Square Enix, EA, Klei, 2K, Bioware, Capcom, Frontier, Propaganda, Rockstar...
]]>Pour répondre à ta question, non je ne trouve pas d'exemple dans la liste des jeux Ubisoft mais je ne les connais pas tous.
Par contre quand il s'agit de la loi et de la liberté créatrice je ne pense pas que ce soit crier au loup que d'avertir de dérives potentielles.
]]>Cite nous sinon des jeux qui correspondent à cette caractéristique et qui ont été développé au Canada pour étayer ton angoisse avant de crier au loup. Parcequ'en l'état, ce que tu critiques à juste l'air de faire preuve de bon sens.
]]>Donc comment juger du sexisme d'un jeu dès lors qu'aucune loi ne le définit et ne le punit (il n'est pas illégal d'être sexiste, juste immoral). Donc l'amendement ne repose que sur vent car il ne s'appui sur aucune autre législation, il ne s’appuie que sur une vague notion morale très subjective.
Et c'est cette dérive qui me déplaît, que le législateur souhaite voir produire des jeux calibrés selon son sens moral, une sorte de censure en définitive.
Quant aux jeux sexistes développés au Canada, il faudrait je que regarde en détails la liste des jeux développés, mais me vient en tête le débat sur le sexisme d'un opus récent d'assassin's creed (avec la réponse ridicule d'UBI sur l'animation du corps d'une femme) qui ne présentait qu'un héros masculin.
]]>Le Canada, bien que très à cheval sur des principes proches comme celui de la parité par exemple, ne s'est pourtant pas encore doté de tels outils juridiques. Encore une fois, c'est compréhensible dans le sens où ils ont plus d'hésitation à censurer une industrie qui pèse plus lourd que chez nous.
Quoi qu'il en soit, je crois que nous aurions beaucoup de mal à citer beaucoup des jeux sexistes développés au Canada et qui font recette donc, ça change pas grand chose. Il me semble plus sage d'attendre de voir quel projet français pourrait se voir refuser une aide et pour quelle critique, avant de s'emballer.
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