Les acteurs et la narration sont en béton armé, il m'est impossible d'imaginer quelqu'un d'autre jouer Bubbles ou Bunk. Et tout est tellement imbriqué dans cet immense réseau ou chaque monde qui pourrait nous paraître totalement indépendant des autres (Police / Drogue / Port / Education / Politique / Media) sont en fait tous connectés, et suivent tous quasiment le même schéma (cf Beadie (Police) vers la fin disant "family, that's it, familly", référence à ce que dit Avon Barksdale au début de la saison 1 pour son neveu D'Angelo).
Cette série est lente, et difficile à appréhender tellement il y a de personnages sans en avoir vraiment de centraux (même McNulty est quasiment invisible dans la saison 4), ce qui la rend encore plus forte et prenante.
Quand j'avais lu que Baltimore était le personnage principal, je me disais que c'était juste un lieu et des faits qui s'y déroulent, mais non, The Wire est clairement le récit d'un passage de la vie de Baltimore qui à l'air de se répéter infiniment (Duquan devenant Bubbles, Sydnor devenant Lester, Mickaël devenant un Omar, etc.)
Bref, l'article cité au dessus est très bon, et analyse parfaitement cette série.
En plus j'apprends que ses auteurs ont aussi fait Generation Kill, autre série que je trouves magnifiquement écrite et jouée.
Je vais donc surveiller ça de beaucoup plus près ^^
David Simon radiographie l'échec du rêve américain avec sa série consacrée aux bas-fonds de Baltimore.
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