Peut-être faut-il essayer d'éviter google et sa page d'accueil sur laquelle une barre verticale clignote, dans l'attente d'un ou plusieurs mots clefs à aller chercher et le plus vite possible ! Qu'est-ce qu'on s'en fiche que Google ai mis 0,09 seconde pour aller chercher un mot plutôt que 1 seconde ? Mais que ferait-on si on nous enlevait Google ou si Google s'arrêtait ? On irait sur yahoo ou live search ? La manière de naviguer est primordiale dans la façon d'appréhender internet. Que faisons-nous quand on allume internet ou lorsqu'on lance son navigateur ? Une page par défaut, vue 50 fois dans la journée, à chaque fois qu'on ouvre une nouvelle page ? Google.fr ? alors que dans tous les bons navigateurs il y a une barre de recherche intégrée par défaut ? (en haut à droite de firefox par exemple)
Il faudrait peut-être plus utiliser les favoris de son navigateur pour garder en mémoire les sites qui nous plaisent vraiment, sur lesquels on est sûr de trouver du contenu. Se poser la question centrale de l'article est un bon début avant de retourner sur google. "On s'en fout c'est gratuit"... à moyen terme pas tout à fait.
En revanche, votre conclusion sur le ciné n'est pas très pertinente au regard du parti pris de l'article, c'est un autre débat et tout le monde ne s'accorde pas sur l'illusion d'un cinéma tourné vers le profit. Il y a de très bonnes choses, il suffit de ne pas se laisser berner par la pub et toujours arriver au début du film et non de la "séance". 15 minutes de perdues. "On s'en fout, c'est gratuit, et s'il n'y avait pas de pub, le cinéma serait encore plus cher !" En-êtes-vous bien sûrs ? 5 à 6 séances par jour, 15 min de pubs à chaque fois soit 75 à 90 minutes de pub par jour dans chaque salle de ciné. Pratiquement de quoi caler une séance supplémentaire.
]]>Je dirai simplement que fais miennes les remarques de l'auteur. Le savoir n'est pas un fast-food, et connaitre la date de la bataille Marignan ne reflète pas davantage de savoir que de connaitre le graphisme qui aurait avantagé le site de Ségolène Royale.
C'est même plus de la consommation, c'est devenu de la goinfrerie.
]]>Google est une entreprise qui gagne son argent en faisant générer à son audience des clics publicitaires sur Internet. Il est très important de s'interroger sur les méthodes que Google met en place pour faire en sorte que ces clics soient les plus nombreux possibles et vendus au prix fort : ces méthodes ont un impact direct sur la manière dont le réseau nous renseigne, que nous soyons habitués ou pas à utiliser les liens sponsorisés, que des publicités apparaissent ou pas sur les pages que nous consultons.
A l'appréciation des modérateurs pour parution (publicité ? information ?) :
Pour ceux qui veulent des éléments de démonstration tangible, nous avons récemment édité un livre qui traite tout spécialement et exclusivement de cette question : Google Spleen (www.googlespleen.com).
Cet article présente comme étant un des gourous du mouvement Nicholas Carr et son article "Is google Making Us Stupid ?". Comme quoi, c'est toujours la même cible.
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D'abord une petite citation :
Cette distraction permanente est à comparer à son comportement en bibliothèque, isolé, sans rien pouvoir faire d’autre, dans une cellule avec ses quelques livres - l’avantage de la bibliothèque physique sur Google : l’absence de distraction.
HAHAHAHA ! Je me gausse (http://fr.wiktionary.org/wiki/gausser). L'auteur de cet article n'est jamais, mais jamais, et j'en suis sûr et certain, été dans une bibliothèque.
Premier point : une bibliothèque est un lieu rassemblant des individus dont les intérêts concordent, d'une manière ou d'une autre. Il semble évident, dans ces conditions, que la première distraction est celle provoquée par les petits camarades de l'usager (étudiant par exemple). J'ai plus ou moins passé ma vie dans des bibliothèques ces cinq dernières années, et la phrase "On fait une pause ?" ou, en mode fumeur "On va fumer une clope ?", constitue une menace de distraction permanente.
Deuxième point : une bibliothèque est un endroit rassemblant des individus dont les intérêts divergent. Exemple pratique, la BPI, Bibliothèque Publique d'Information ou bibliotheque du centre Georges Pompidou. Ce lieu, ouvert à tous, a été pour moi le théâtre de bien des énervements, particulièrement dans la période précédent le Bac. Quoi de plus difficile que compulser un ouvrage sur la fiction des antécédents dans la poésie de Stéphane Mallarmé ou sur la notion d'infini considéré d'un point de vue kantien, ou n'importe quel autre sujet aussi sexy, quoi de plus difficile donc de se plonger dans des abîmes d'abstraction lorsque deux lycéennes piaillent à n'en plus finir.
Troisième point : toute technologie permettant d'accèder ou de traiter des connaissances peut mener à une perte de temps. Deux exemples : le papier, qui est une des technologies les plus perfectionnés à notre disposition pour matérialiser sentiments, émotions, pensées ou raisonnement. Le fait que tous, du moins en Occident, puisse y avoir accès, permet à certains de noircir page sur page au choix de mauvaise poésie, de pensées inutiles ou encore de délires philosophiques sans intérêt. Deuxième exemple, revenons à notre chère bibliothèque, pleine de livres elle nous permet d'accéder à une part plus ou moins importante du savoir et des créations de l'esprit humain. Mais qu'il soit analogique ou numérique, grandiose ou ridicule, le savoir, mal utilisé mène à une perte de temps. J'emprunterais, pour appuyer mon propos, un exemple à Flaubert : dans Bouvard et Pécuchet, les deux personnages éponymes, épris de connaissance, décident de se lancer dans la lecture d'une grande oeuvre, L'Éthique de Spinoza. Cette lecture, non préparée, ne les mène à rien.
Récapitulons : une bibliothèque, tout comme Internet, peut être un endroit plein de distraction et de bruit, et un livre, tout comme un site, si grand soit-il, peut ne mener qu'à une perte de temps et à une baisse de la vue.
Voilà c'est tout, quant à la polémique sur Google, les gens comme M. Klein devraient plutôt se demander si le problème ne provient pas de l'absence de formation des utilisateurs (faute imputable au législateur et non à une compagnie qui ne fait que suivre les règles du jeu, si injustes et bêtes soient-elles).
Lisez donc Flaubert, il est sur Internet, gratuit, complet et toujours aussi "Hénaurme"
]]>A défaut d'être pertinent, cet article aura au moins inspiré les commentateurs. Ca me fait penser à http://xkcd.com/386/
mort de rire. bien vu !
]]>La gratuité financée par la pub me semble être une des sources de croissance incontrôlée de notre monde et il faut au moins s'en méfier,
Citation needed.
Il y a plein de choses qui vous "semblent" être, mais peu de chose pour lesquelles vous donnez des preuves. Vous n'avez que des opinions. Vous en avez plein, d'ailleurs. Et les opinions, comme on le dit souvent, c'est comme les trous du cul, tout le monde on a un. Une vraie diarrhée d'opinions.
]]>Statistiques: ce qui est le plus difficile, le plus incertain, le plus aléatoire avec les statistiques c'est leur interprétation, pour Google comme pour les autres, non?
]]>- Je ne connais pas les journalistes de Libé. Je ne sais absolument pas s'ils approuvent le contenu de ma tribune.
- Beaucoup m'attaquent, certains me défendent, du fait qu'ils voient dans mon article une attaque "contre" Google. Ils font fausse route. Ce débat ne m'intéresse pas. je ne suis ni "pour" ni "contre" Google (d'ailleurs que signifie être pour ou contre une personne morale ? Je n'en sais rien). J'essaie de comprendre et d'en montrer un des côtés, dont on parle habituellement peu, c'est tout.
- On me reproche ma citation sur le cinéma... Il est précisé dans l'article que l'auteur en est Kundera... Il parle d'un certain cinéma, qui n'a aucun intérêt intellectuel mais est devenu largement dominant en termes d'audience. Je vous renvoie à "Une Rencontre" - au moins, pour ceux qui suivent ce conseil, cette discussion n'aura-t-elle pas été totalement inutile.
]]>1. Sur les critiques liées à une mauvaise lecture de ce que j'écris
- Je n'ai rien contre Google. Je suis même admiratif de la technologie proposée. Google est utilisé, dans mon article, comme l'emblème d'Internet tout simplement à cause de son impact (à l'origine de 85% des visites sur les sites Internet que je connais) et de son modèle économique (une régie publicitaire qui a acquis, sur Internet, un quasi-monopole).
- A aucun moment, je n'affirme que les résultats du moteur sont biaisés. Je dis que "Google vous incite à aller vers les pages les plus intéressantes pour les annonceurs" - c'est exactement le principe, affiché d'ailleurs d'Adwords.
- "s'il y a de la publicité sur un site, cela signifie que celui qui fournit le contenu le fait pour générer des revenus et non pour fournir un service.". Ceci n'est ni une hypothèse, ni une vérité - il n'y a donc rien à démontrer. Simplement, c'est une première proposition pour un outil de mesure rapide du phénomène que j'évoque. C'est imparfait, je l'admets bien volontiers, mais après tout, pas forcément plus imparfait que le nombre de liens qui pointent vers un site pour quantifier sa pertinence - le Google Rank.
2. Sur des critiques au moins partiellement fondées
Merci d'avoir signalé qu'il y avait aussi de la publicité dans la presse - y compris sur la page qui a publié mon article ! - au cas où je ne l'avais pas remarqué... J'essaie surtout de mettre l'accent sur la différence d'impact qu'il y a entre une méthode de publicité active, optimisée en temps réel, en fonction de l'utilisateur (Adwords) et une publicité passive, "un vers tous", peu optimisée, telle que celle de la presse papier, par exemple.
Que pense l'auteur de l'article de la publicité sur les bus ou de la publicité qui finance les dispositifs de type Velib ? La collectivité utilise t-elle l'espace dont elle dispose pour placer de la publicité et réduire le coût pour l'usager, ou bien a t-elle mis en place un service public de transports en commun dans l'unique but d'avoir des espaces publicitaires à commercialiser ?
L'usager (et le non usager) paient en fait un prix car les publicités passées par l'annonceur font qu'ils consomment de plus en plus (si ce n'était pas le cas, l'annonceur n'aurait pas accepté de devenir l'opérateur du service). Au final, le revenu de l'annonceur n'est que la part qu'il prend sur la surconsommation qu'il a engendré sur l'usager. A une époque où il est devient de plus en plus important de contrôler l'usage des ressources, où on voir partout (crise des subprimes, surendettement) à quoi nous mènent les dangers de la surconsommation, je ne suis pas sûr que la gratuité soit toujours bénéfique pour nous, les citoyens. La gratuité financée par la pub me semble être une des sources de croissance incontrôlée de notre monde et il faut au moins s'en méfier, surtout quand elle est proposée de façon aussi efficace que sur Internet. Pour finir sur ce point, il n'est pas anodin que l'augmentation des dépenses publicitaires des entreprises soit corrélée de façon forte avec la mondialisation (si on prend pour critère de la mondialisation l'augmentation de la part des exportations dans l'économie).
Que l'homme ait la capacité de voir ce qui est constructif ou distractif pour lui-même fait que c'est à lui d'avoir la responsabilité de se laisser distraire ou de travailler assidument.
(et toutes les autres remarques qui consistent à dire que l'utilité d'Internet dépend de chacun de nous, que nous sommes libres de bien l'utiliser, qu'il représente un potentiel fantastique à disposition, etc...)
Je ne nie pas tout ça. Il ne fait pas nier non plus l'existence de forces inconscientes qui influent sur le comportement individuel. Ni Adam Smith (la main invisible) ni Durkheim ni Marx ne les nient. La publicité agit de façon inconsciente - personne ne croit être influencé par elle et pourtant si toutes les sociétés en font, c'est bien qu'elle est efficace. et la publicité sur Internet (je vais dire sur Google à cause de la part de marché qu'a Google dans cette activité) a déjà modifié le monde : on peut interpréter la crise de la presse comme un transfert de ses ressources publicitaires au profit de Google, régie qui a su, par son avance technique, capter une plus grande part du marché publicitaire.
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