Déjà en 95-96, une station de radio privée très connue avait fait courir le canular plusieurs semaines : régulièrement, les auditeurs étaient invités à se rapprocher de leurs haut-parleurs afin de respirer des odeurs numérisées (sic) transmises par voie d'ondes.

Rappelons que la sensation olfactive provient du contact entre les molécules emportées par l'air et des récepteurs nerveux situés dans la cavité nasale. Or, transporter des molécules sous forme dématérialisées (par les ondes, donc) cela s'appelle la téléportation, et cela n'existe pour l'instant que dans star trek.

L'appareil qui est présenté dans cet article ne pourra donc servir qu'à diffuser les odeurs qui seront livrées avec, on peut donc imaginer un set d'ambiences olfactives, certes, mais certainement pas la restitution sensorielle complète d'une émotion, d'un parfum de femme ou d'une patisserie trempée dans le thé.

On peut considérer la possibilité que cet appareil fabrique des odeurs à partir de constituants de bases, élargissant ainsi la gamme possible, mais là encore on reste dans les limites de ce qui aura été prévu par les concepteurs, d'une part, et d'autre part la synthèse de molécules nouvelles demande une forte quantité d'énergie (surtout si l'on désire que la réactivité de l'appareil à l'ordre qui lui est envoyé soit rapide) et/ou présente un danger non négligeable de toxicité ou d'explosion.

Quel que soit l'état de l'avancée technologique de nos amis japonais, on est encore très loin du téléphone en odorama...